Flush the fashion (Alice Cooper)
Le passage dans les années 80 s’avère délicat pour un musicien aussi âgé qu’Alice Cooper qui change ici radicalement son équipe pour s’entourer de Fred Mantel (guitare/claviers), Dennis Conway (batterie) et John Lopresti (basse), seul le guitariste Davey Johnstone restant en place par rapport au précédent album.
Avec sa pochette minimaliste assez horrible, « Flush the fashion » débute par « Talk talk » qui s’échinant à sonner moderne, sonne en fait aujourd’hui horriblement daté avec ses horribles synthétiseurs.
On retrouve ensuite un Alice new-wave sur « Clones (we’re all) » qui bénéficie d’une structure solide et d’un groove assez dynamique, puis plus doux sur « Pain » semi-ballade du reste assez inoffensive.
La transition avec le rockabilly de « Leather boots » est assez audacieuse et plutôt malvenue surtout qu’après les synthétiseurs ringards viennent ensuite refaire leur apparition sur « Aspirin damages » assez abominable à l’écoute avec sa pop bubble gum.
Alice sonne ensuite comme du bon Billy Idol sur « Nuclear infefected » puis revient à une approche plus pop sur l’insipide « Grim facts » et « Model Citizen » doté pourtant de refrains assez entrainants.
On termine cet album avec « Dance yourself to death » qui glisse sans effort avec une vague atmosphère country et « Headlines » rapide mais trop propret.
En conclusion « Flush the fashion » est un très mauvais album faisant penser à la pire période des années 80 d’Iggy pop comme si les anciennes gloires des années 70, sans inspiration, paumées par le changement de décennie, essayaient de coller coute que coute aux modes…
Titres faibles, approche pop, sonorités horribles, « Flush the fashion » n’a pas grand chose pour lui, si ce n’est quelques courtes réminiscences du passé du grand Alice.
Ceci laisse cependant augurer du pire pour la décennie à venir comme si la disco et la pop avait littéralement avalé le hard de 70’s.
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