Walk the line (James Mangold)
Comme vous le savez je ne suis pas un grand amateur de country mais « Walk the line » de James Mangold, biopic sorti en 2006 autour de la vie de Johnny Cash mérite toute mon attention.
John Cash (Joaquin Phenix) est né dans en 1932 dans l’Arkansas.
Issu d’une famille de paysans pauvres, il aide dans sa jeunesse ses parents à la ferme et connait une grave tragédie lorsque son frère ainé Jack (Lucas Till) meurt suite à un accident dans une scierie.
Dès lors, maltraité par un père autoritaire Ray (Jason Patrick) qui lui fait sentir pesamment le poids de sa culpabilité, Cash ne peut échapper au giron familial qu’en faisant son service militaire en Allemagne dans l’US Air Force.
Très tôt marié à Vivian Liberto (Ginnifer Godwin), il cherche à joindre les deux bouts en faisant des petits boulots à Memphis mais est réellement attiré par la musique, sa véritable passion depuis toujours.
Forçant son destin, il auditionne avec deux amis Marshall Grant (Larry Bagby) et Luther Perkins (Dan John Miller) auprès de Sam Philipps (Dalls Philipps) un producteur local qu’il parvient à convaincre en sortant des chemins battus du gospel gnangnan.
Cash enregistre donc son premier disque « Cry, cry, cry » et commence à jouer dans des clubs.
Nous sommes dans les années 50 en pleine explosion du rock ‘n’ roll et il côtoie les débutants de l’époque qui deviendront des légendes comme, Jerry Lee Lewis (Waylon Payne) et Elvis Presley (Tyler Hilton).
Cash tombe rapidement amoureux d’une chanteuse divorcée, June Carter (Reese Whiterspoon) et lui fait la cour.
Il touche néanmoins à la drogue et commence à développer une dangereuse addiction.
Alors que le succès frappe à sa porte, notamment lors de duos particulièrement réussies avec June, son couple connait de fortes turbulences, la vie d’artiste en tournée fêtard et drogué étant assez incompatible avec celui de père de famille.
Les disputes entre Viviane et Johnny sont fréquentes, de plus Ray ne considère qu’avec mépris la carrière musicale de son fils.
Même June, tout en étant sensible au talent de l’artiste, refuse d’épouser un homme toxicomane et parfois incontrôlable.
Après une arrestation pour possession de drogue et un malaise suite à une ingestion massive de drogues, la tournée de Cash est annulée.
Se reposant au calme, Cash a alors l’idée d’aller à la prison de San Quentin jouer pour ses fans prisonniers se reconnaissant dans ses textes sombres et violents.
Le chanteur y livre une prestation mémorable, allant à l’encontre des conseils de ses producteurs et des recommandations de sécurité du directeur de la prison.
Rebelle génial autodestructeur, Cash souffre de ne pas pouvoir vivre avec June et dépité par son mariage avec un pilote de stock car, finit par s’acheter une superbe maison prêt d’un lac.
Ce beau succès n’impressionne nullement son père qui continue de le mépriser ouvertement.
Cash tente de se rebeller et se dispute ouvertement avec celui qu‘il craint depuis sa plus tendre enfance…
Souffrant d’un sentiment de perte d’estime, il reçoit le soutien de June qui accepte finalement de l’épouser sur scène…
Stabilisé, Johnny connaitrait 35 ans d’amour avec June et de succès musicaux, avant de décéder en 2004 quelques mois après la perte de son amour…
En conclusion, « Walk the line » est un superbe film qui aurait à mon sens du valoir un Oscar à Joaquin Phenix, une nouvelle fois génial en incarnation de ce chanteur hors norme.
Le style de Cash, avec ses rythmiques métronomiques, sa voix grave et ses paroles souvent très engagées, est réellement mise en valeur autour de ses plus grands hits comme « Get rythm » , « Folsom blues », « Walk the line » ou « Ring of fire ».
Mais plus que le destin d’un homme torturé, hanté par son passé, « Walk the line » est également une formidable histoire d’amour entre deux êtres ce qui lui confère selon moi un caractère assez universel.
Acteurs géants, personnage géant, musique intéressante, « Walk the line » continent tous les atouts pour crever l’écran et faire figure de grand classique, qu’on aime la country ou non.
Mr Johnny Cash peut donc être fier de là ou il nous regarde !
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