Death row (Accept)


 

Sur la bonne lancée d’un « Objection overruled » marquant son retour en force, Accept enchaine avec « Death row » en 1994 avec comme changement majeur le départ du batteur historique Stephan Kaufman remplacé par Stephan Schwarzmann.
Avec sa pochette macabre mais profondément réussie, « Death row » s’ouvre par son titre éponyme sale méchant et dur comme on l’aime.
Lui emboitant le pas, « Sodom and Gomora » poursuit dans la même lignée avec un Dirkschneider posant sa voix rageuse et éraillée sur les riffs puissants de Wolf Hoffman, qui gratifie ce titre de plus de six minutes d’un solo de haute volée.
Mais Accept n’est jamais aussi bon que ces mid tempos et le démontre sur un « The beast inside » indestructible enchainé d’un « Dead on » pour le coup trop pataud et bien moins inspiré.
On appuie sur la pédale d’accélérateur du Panzer sur « Guns ’r’ us » beaucoup plus dynamique et digne par son coté hymne de figurer dans le bestof déjà bien fourni du groupe.
Sans pitié, les Allemands continuent de martyriser les tympans de l’auditeur avec « Like a loaded gun » dont les riffs ultra lourds annoncent l’arrivée prochaine d’un Rammstein puis « What else ? » véritable succession de mandales dans la gueule propre à défigurer un George Clooney  ou un Jean Dujardin en manque de café.
Moins frontal mais tout aussi intéressant, s’insinue le rampant et menaçant « Stone evil » avant qu’Accept ne renoue avec ses racines Ac/Dciennes sur « Bad habits » d’une efficacité mortelle.
On garde la ligne sur « Préjudice » lui aussi très Ramstanien les solos de Hoffman en plus, puis joue les prolongations de cette formule éprouvée sur « Bad religion » , un remake de l’excellent « Generation clash II » pour une fois inférieur à l’original chanté par Steve Reece, la magnifique ballade acoustique « Writing on the walls » ou Accept atteint son meilleur niveau avant un final composé deux instrumentaux scintillants « Drifting apart » et « Pomp and circonstance ».
En conclusion, taillé en pièces par la critique on se demande bien pourquoi comme tous les albums d’Accept des années 90, « Death row » si il contient sans doute moins de tubes que les quelques chefs d’œuvres des années 80, tient formidablement la route dans un registre de heavy pur et dur.
Album très long, trop pour certain et chargé jusqu’à la gueule de riffs et de solo, « Death row » tient sur ces quatorze titres sa formidable homogénéité musicale et livre à l’auditeur son lot de classiques comme « Guns ’r’ us », « What else ? » « Bad habits » ou « Writing on the walls ».
Dur, sanglant, puant et sauvage comme un gang de motards, « Death row » mérite pour moi largement mieux que sa réputation de plantage historique !

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