Nova n°90 (Marv Wolfman, Al Milgrom, Denny O'Neil, Sal Buscema, John Byrne, Luke Mc Donnell)

 



Plongée dans la délicieuse nostalgie du passé avec « Nova n°90 » le mensuel en format de poche diffusé chez Lug en juillet 1985 alors que votre serviteur avait dix ans.

Eternel « petit » de l’écurie Marvel/Lug, « Nova n°90 » débute par une passionnante aventure des 4 Fantastiques signée Marv Wolfman (scénario) et Sal Buscema (dessins) dans laquelle Mister Fantastic, la Chose et l’Invisible frappés par les rayons des Skrulls sont soumis à un vieillissement prématuré les conduisant à terme à une mort proche.

Sur Xandar la planète de Nova en conflit avec les Skrulls, les Fantastiques affaiblis et la garde des champions xandariens (Volt, Diamant, Comète)  ne peuvent empêcher le super criminel égyptien appelé le Sphinx de drainer le savoir des ordinateurs de la planète pour réaliser que sa destiné est de régner sur l’univers.

Rejoints par la Torche humaine épargnée par le processus, les Fantastiques se résolvent à appeler à la rescousse leur ennemi juré Galactus, seule puissance dans l’univers capable d’arrêter une créature aussi puissante que le Sphinx.

Avec John Byrne aux dessins, Nova prend la tête de la résistance face à l’invasion Skrull tandis que les FF font une halte dans un cimetière de vaisseaux spatiaux dans lequel ils arraisonnent cinq extraterrestres renégats afin d’honorer la mémoire de Grogarr un sheriff de leur race mort dans l’exercice de ses fonctions.

On change brutalement d’univers (et de niveau) pour sous la direction d’Al Milgrom assister à la folle quête de Silvermane, un ancien patron mort de la mafia devenu cyborg pour retrouver l’Epée, dont le pouvoir lumineux pour guérir Vanessa, la femme du Caïd.

Flanqué de son costume noir hérité des Guerres secrètes, Spider-man affronte Silvermane mais échoue surclassé par la puissance que lui confère la technologie de la Réponse, le nouveau bras droit du Caïd.

Épuisé et humilié, Spider-man trouve refuge chez la Chatte noire.

On termine en beauté par Iron-man, scénarisé par Denny O’Neil (scénario) et dessiné (Luke Mc Donnell) montrant un Tony Stark errant en clochard alcoolique dans l’hiver New-Yorkais, prêt à se laisser mourir de froid dans les rues pour clore sa vie ratée, mais trouvant l’étincelle salvatrice après que Gretl sa compagne clocharde accouche dans la nuit et lui confie son bébé avant elle-même de mourir.

Lorsque James Rhodes qui a vécu l’aventure Guerre secrète dans l’armure d’Iron-man revient sur terre, il trouve donc un Tony revigoré mentalement sur son lit d’hôpital et décidé à redonner un sens à sa vie.

En conclusion, ne vous fiez pas à son petit format, « Nova n°90 » est un petit condensé de talent et d’émotion à l’état pur.

Les Fantastiques tout d’abord sont géniaux dans le registre Science-fiction avec des aventures cosmiques « larger than life » peuplées d'extraterrestres et de personnages se targuant d’être les égaux des dieux comme le Sphinx ou Galactus.

Si Spider-man est un peu dessous dans son univers urbain, la présence de la Cape et de l’Epée laisse augurer d’un peu de sel…mais la surprise est ici constituée par Iron-man grandiose dans ce conte de Noel dans lequel Tony Stark trouve la rédemption dans la métaphore d’une renaissance dans un New-York dur et glacial.

Avec de pareils scénarios et des dessinateurs aussi talentueux, ce « Nova n°90 » confirme l’âge d’or des comic books dans les années 80 !

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