Angels cry (Angra)
Formé en 1991 à São Paulo dans le sillage de Sepultura qui avait ouvert la voie au metal brésilien dans les années 80, Angra sort son premier album « Angels cry » en 1993.
Ici on retrouve des musiciens d'à peine vingt ans : au chant André Matos, leader du groupe aux cotés du guitariste Rafael Bittencourt, le bassiste Luis Mariutti et le second guitariste Kiko Loureiro complétant la formation qui ne dispose pas d'un batteur attitré ayant eu recours à des musiciens de studio ou des machines.
Enregistré en Allemagne, en vertu de l'influence majeure du groupe, le speed metal d'Helloween, « Angels cry » présente un visuel coloré et élégant plutot inhabituel pour un groupe de metal.
Cette singularité se confirme par l'introduction « Unfinished allegro » instrumental de musique classique signé Franz Schubert qui introduit « Carry on » premier morceau assez représentatif du style du groupe : voix haut perchée, tempo enlevés, variations incessantes et mélodies prenantes.
Immédiatement après surgit une power-ballad, « Time » qui met en valeur les qualités mélodiques du groupe et même « Angels cry » au rythme plus soutenu qui lui succède, présente un curieux mélange de musiques orientales et classiques.
On poursuit dans le registre doux et mélodique avec « Stand away » surclassant encore les précédents morceaux par une démonstration vocale épique de Matos ou « Never understand » qui peine à trouver sa place entre metal et progressif sur ses presque huit minutes.
Puis Angra plasse son « smashing hit », la reprise du standard pop des années 80 de Kate Bush, « Wuthering heights » qui colle parfaitement au timbre de voix si aiguë de Matos.
Plus directs, « Streets of tomorrow » et « Evil warning » combinent également speed metal et influences néo-classiques avant la ballade finale « Lasting child ».
En conclusion, avec « Angels cry », Angra crée un style le metal symphonique et se révèle à la scène internationale.
Pour originale et novatrice que soit la musique des Brésiliens, le style adopté ne trouve pas pleinement grâce à mes yeux.
Structures longues chargées, mélange pas forcément naturel et heureux de speed allemand et de néo-classique, mais surtout style vocal de Matos, brillant chanteur qui verse pourtant très/trop souvent dans l'excès.
Bref toute cette mixture est bien lourde à digérer, tout comme la reprise parfaitement dispensable du hit de Kate Bush.
Mais en ce début des années 90, la machine Angra est lancée et se distingue déjà des scènes Grunge/Power metal alors émergentes
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