I'm a rebel (Accept)

 

Nous sommes en 1980 et à peine une année après la sortie de son premier album éponyme, Accept récidive avec « I’m a rebel » au titre naïf mais néanmoins affirmé.

De manière assez surprenante, le disque s’ouvre avec un « I’m a rebel » qui au lieu d’un grand coup de poing dans la gueule, apparait comme une synthèse pataude entre Ac/dc et du punk rock made Oktober fest.

Plus léger et plus équilibré notamment par la présence judicieuse de chœurs féminins, « Save us » est plus conforme au réel talent du groupe qu’on devine déjà monstrueux.

Magnifique, splendide jusqu’à arracher des larmes survient la ballade  « No time to loose » qui démontre l’excellence d’Accept dans le registre feutré et mélodique.

En comparaison, « Thunder and lightning » tombe malgré son dynamisme et le chant suraigu d’Udo Dirkschneider plutôt à coté de la plaque et « China lady » assez foutraque ne passe mieux que par l’énergie supérieure dégagée par les musiciens survoltés.

Très décevant, « I wanna be no hero » dont le thème fait penser à une chanson de Daniel Balavoine  (!) n’a pas cette énergie à son crédit et se montre si plat et lisse qu'il faut attendre une nouvelle ballade « The king » emplie de sensibilité et délicatesse pour de nouveau s’enthousiasmer.

Ultime morceau du disque « Do it » officie dans le même registre habituel mid-tempo puissant à la Ac/Dc efficace sans se montrer transcendant.

En conclusion, alors que « Accept » était une introduction très réussie dans le business-music de ce nouveau groupe allemand, « I’m a rebel » déçoit franchement en comparaison et se montre clairement inférieur à son prédécesseur.

Sans doute sorti trop précipitamment, les morceaux se montrent moins inspirés délivrant un heavy metal stéréotypé effectué avec efficacité mais sans génie ou innovation.

Pas à grand-chose à retenir de ce second album au titre largement inspiré si ce n’est quelques ballades dont la belle « No time to loose », pour le reste tout concourt pour jeter « I’m a rebel » aux oubliettes de l’Histoire du rock.

Heureusement, Accept fera nettement mieux par la suite et écrira lui-même sa légende !

Commentaires