Adèle Blanc-sec, tome 3, le savant fou (Jacques Tardi)

 

En 1977, Jacques Tardi continue sa brillante lancée avec « Adèle Blanc-sec, tome 3, le savant fou ».

Dans le Paris enneigé et glacial de janvier 1912, Adèle Blanc-sec est abordée en pleine rue par le savant Robert Espérandieu qui l’entraine voir une expérience de spiritisme ou il tente de communiquer avec son collègue défunt Boutardieu, afin de percer les secrets permettant de ramener à la vie des espèces préhistoriques.

L’expérience se montre peu concluante, Dieuleveult un des professeurs présents sur place accusant la présence d’Adèle d’avoir fait échouer l’entreprise.

Ménard qui est également partie prenante dans l’entreprise tout comme Dieudonné, intervient et conduit ensuite la petite troupe dans son laboratoire personnel ou à l’aide d’une machine complexe il fait renaitre à la vie un homme préhistorique appelé pithécanthrope qui contre toute attente apparait très délicat et raffiné.

A son retour, la voiture qui conduit Espérandieu et Adèle est attaquée mais Adèle dégaine une arme et riposte, faisant exploser le véhicule adverse.

Blessée superficiellement à la tête, Adèle préfère se terrer chez elle après une nouvelle tentative d’assassinat nocturne.

Mais une lettre parvenue à son domicile lui donne rendez-vous à minuit Place Denfert-Rochereau pour sauver Ménard et Espérandieu enlevés par des malfaiteurs.

A l’heure du rendez-vous, Adèle est agressée par le pithécanthrope grimé en statue de Raspail mais incapable d’aller au bout des choses, l’homme-singe tourne finalement les talons.

L’intrigue se complique lorsque Adèle est assommée par deux hommes qui la relâchent mystérieusement…

Prenant l’initiative, Adèle décide de retourner au laboratoire de Ménard, mais est de nouveau assommée !

Droguée, elle découvre que Espérandieu est en réalité un dangereux psychopathe mégalomane désireux de transformer le pacifique pithécanthrope en machine à tuer, premier modèle d’une armée de super soldats.

Malgré les multiples traitements chimiques, le pithécanthrope ne tue pas Adèle mais l’aide à s’échapper au nez et à la barbe d’Esperandieu dont les deux hommes de main sont neutralisés par les mêmes hommes l’ayant déjà assommée.

Les choses s’éclaircissent enfin lorsque les deux gorilles la conduisent jusqu’à l’inspecteur Caponi, qui furieux d’avoir été relégué à la circulation après l’affaire de la secte de Pazuzu, a quitte la police pour se venger de son ex supérieur, Dugommier.

Heureusement, pithécanthrope veille comme un ange gardien sur Adèle et surgit pour l’arracher aux griffes de l’ex policier.

Après une course poursuite fascinante en voiture dans les rues désertes de Paris enneigé, un monstre mécanique arachnide fait irruption sous le lion de Denfert et traque également l’ultime véhicule dans le quel tout le monde tente de se réfugier.

Comme si cela ne suffisait pas, un automitrailleuse blindée avec à son bord Clara Benhardt déguisée en Pazuzu surgit et percute le véhicule des fuyards.

Mais l’entreprise de vengeance de l’ex actrice tourne au ridicule lorsque son costume de démon prend feu, l’obligeant à prendre la fuite.

Quand Dugommier arrive avec la police, il réintègre Caponi qui stupidement accepte et arrête tout le monde, sauf le pithécanthrope poursuivi à mort par l’araignée mécanique.

Le dénouement a lieu en haut de la cathédrale de Notre-Dame ou s’est réfugié l’homme-singe.

Après une lutte confuse, l’assaillant et la victime chutent et meurent.

Dans son dernier souffle, le pithécanthrope avoue son amour à Adèle tandis que le monstre mécanique révèle la présence d’Espérandieu, obsédé par l’idée de tuer sa création.

Adèle est finalement libérée tandis que les savants retenus prisonniers par Espérandieu continuent leurs agissements.

En conclusion, « Adèle Blanc-sec, tome 3, le savant fou » est sans doute l’aventure la plus émouvante des trois premiers tomes, avec une hallucinante révision des mythes de King-kong ou de Frankenstein dans un Paris du passé splendide de majesté sous la neige.

Tardi continue non seulement à nous faire rêver par ses dessins sublimes dignes d’appartenir au patrimoine national, mais crée l’attachement pour un homme singe préhistorique se transformant en protecteur forcené de l’héroïne.

Ce superbe troisième tome confirme également que Tardi est l’auteur qui vous réapprendra à aimer Paris, magnifié ici sous le trait de l’artiste !

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