Hyena (Gerard Johnson)


 

Dans le sillage des trois « Pusher » de Nicolas Winding Refn, sort en 2014 « Hyena » de Gerard Johnson.
« Hyena » se déroule dans les bas-fonds de Londres ou Michael Logan (Peter Fernandino) flic camé et crasseux aux faux airs abrutis de Philippe Lelouche, dirige une petite équipe composée de Keith (Tony Pitts), Martin (Neil Maskell) et Harrison (Thomas Craig) qui rackette les trafiquants locaux en argent et drogue.
Mais un jour la combine de Michael tourne mal lorsque son contact turc qui devait lui faire gagner beaucoup d’argent dans un transit risqué de drogue entre l’Afghanistan et l’Europe, est sauvagement assassiné et démembré sous ses yeux.
Choqué, Michael suit l’enquête qui mène tout droit vers deux frères albanais, les Kabachi, le chef balafré Nikolla (Orli Shuka) et Rezar (Gjevat Kelmendi) une montagne de muscles, de bêtise et de méchanceté.
Embarrassé par une enquête de l’inspection de la police sur des soupçons de corruption pesant sur son équipe, Michael doit jouer serrer face à Nick Taylor (Richard Dormer) le flic chargé de le surveiller.
Il finit néanmoins par contacter les Kabachi dans leur club de strip tease dégueulasse et leur propose une nouvelle association.
Curieux, Michael profite d’un moment d’inattention des frères pour fureter dans leur club et subtilise le plan du trajet du projet dans lequel il a investi.
Tombant nez à nez avec Ariana (Elisa Lasowski) une des filles des Kabachi, Michael comprend qu’elle est victime d’un vaste trafic d’être humains et décide de l’aider.
Mais Ariana risque gros dans l’affaire et est cruellement coupée au bras par ses patrons-tortionnaires.
Les affaires de Michael ne s’arrangent pas lorsqu’il est muté dans une autre équipe enquêtant sur le trafic de drogue en Europe de l’Est, et doit subir les ordres d’une vieille connaissance, l’arriviste David Knight (Stephen Graham).
Knight s’implique personnellement mais étrangle Spartak (Shaban Arifi) le comptable des Kabachi pour le faire sans succès balancer ses patrons.
Imprévisible et maladroit, Knight réagit mal dans une négociation aves les Kabachi et se fait poignarder puis découper, Michael échappant par miracle à la mort.
Blessé, Michael récupère le téléphone enregistreur de Knight et comprend que le deal avec les Kabachi était destiné à le piéger.
Oscillant entre intérêt personnel et vague relents du devoir à accomplir, Michael vole au secours d’Ariana, vendue sommairement à un réseau de prostitution ultra brutal et l’arrache à son geôlier par une opération coup de poing.
Après avoir mis Ariana en sécurité dans l’appartement de sa compagne Lisa (Myanna Buring), Michael reprend ses habits de flic et convainc sa hiérarchie de coffrer les Kabachi pour proxénétisme et trafic d’êtres humains.
Dans le même temps, en écoutant les enregistrements de Knight, Michael comprend que lui et Taylor manœuvraient en fait pour l’accuser du meurtre du jeune turc.
Lorsqu’il apprend que son équipé a été arrêtée, Michael n’a plus aucun doute sur le fait qu’on cherche à le faire tomber.
Sa vengeance sur Taylor est terrible et se termine par une exécution sommaire.
De leur coté, les Kabachi relâchés faute de comptable lui aussi sauvagement décapité, décident de retrouver Michael pour lui régler son compte.
Les deux frères finissent par retrouver Ariana et la prennent en otage ainsi que Lisa pour attirer Michael dans un guet apens.
Le film se termine sur une vision de Michael acculé, camé et seul dans sa voiture, se préparant à pénétrer dans l’appartement.
En conclusion, « Hyena » est un film extrêmement dur, sale et violent dont les similitudes avec « Pusher » confinent au plagiat.
Même scénario, même façon de filmer de dos les pérégrinations de l’anti-héros, un flic-épave à la dérive pris dans une embrouille inextricable, même bande son hypnotique très année 80, mêmes type de personnages : caïds locaux issus de l’immigration aussi cons que méchants , sales flics aux méthodes douteuses, femmes victimes la dérive et surtout même fin ouverte paroxysmique.
Sans ces similitudes troublantes et dérangeantes, « Hyena » reste un film dans l’absolu intense qui pourra séduire les adeptes de films sombres et durs, comme votre serviteur.

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