La loi du marché (Stéphane Brizé)


 

Cinéma français avec « La loi du marché » de Stéphane Brizé.
Sorti en 2015, « La loi du marché » raconte les pérégrinations d’un ouvrier quinquagénaire d’Ile de France Thierry (Vincent Lindon) qui au chômage depuis quinze mois se trouve confronter à une accumulation progressive de problèmes.
Balloté de formation en formation, Thierry perd peu à peu pied, son moral s’érodant au fur et à mesure des déconvenues.
Seul la danse rock avec sa femme (Karine de Mirbeck) égaye un peu ses soirées.
Thierry fait face à la pression de la banquière (Catherine Saint Bonnet), qui voit ses comptes fondre mais refuse de vendre son appartement et continue de privilégier les études de son fils handicapé Matthieu (Matthieu Schaller) qui rêve d’étudier la microbiologie en IUT.
Homme de principe, il renonce finalement à brader son bungalow en Normandie après une négociation pénible avec un couple d’acheteurs pressant pour faire descendre le prix.
Mais usé mentalement, il quitte ses camarades syndicalistes décidés à attaquer leur ancien employeur pour toucher des indemnités et finit de guerre lasse par accepter un job de vigile de supermarché.
La il découvre la traque des voleurs à l’étalage avec l’aide puissante des caméras vidéos et la manière de résoudre les petits larcins sans passer par la case police.
Mais un collègue (Rami Kabteni) lui annonce que les caméras servent aussi à traquer les caissières pour débusquer des fautes et ainsi atteindre des objectifs de licenciement fixés par le directeur (Said Aissaoui).
L’affaire tourne au drame, lorsque Madame Anselmi (Françoise Anselmi) une caissière coincée pour avoir conservé des coupons de réduction se suicide après avoir été licenciée.
Ebranlé, Thierry craque et quitte brutalement le magasin lorsqu’une seconde caissière (Sakina Toilibou) est elle aussi coincée pour un motif encore plus dérisoire.
En conclusion, « social » semble avoir été le mot inventé pour caractériser « La loi du marché » film aux allures de documentaire de France 2 ou on suit dans une ambiance de sinistrose prononcée la lente dérive d’un vieil ouvrier progressivement déclassé socialement.
Les acteurs sont plutôt bons, Lindon plus « bonhomme » que jamais ayant même décroché un prix d’interprétation à Cannes de la part d‘une élite désireuse sans doute de s‘acheter une bonne conscience à bon compte, mais cinématographiquement cette « real TV » d’un ennui et d’une laideur sans nom est assez insupportable.
Je recommande donc ce film de looser à tous les Français désireux de s’auto flageller dans l’idée d’un déclin permanent et inéluctable de leur pays !

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