Christophe, etc, volume 2 (Christophe)
Tout dernier disque du chanteur qui
devait nous quitter quelques mois après, fauché par le Covid, cet
album de duo/reprises débute avec « Océan d'amour »
tout en sensibilité et en légèreté avec la chanteuse Mathilda.
Plus classique, « La dolce vita »
est magnifié par la voix de crooner de Julien Doré.
On se laisse porter par le groove de
« Boule de flipper » sur lequel la voix de Juliette
Armanet se marie à merveille avec celle du Maitre puis atteint le
sublime sur « L'attrape-coeur » chef d’œuvre mélodique
auquel Pascal Obispo rend hommage.
L'état de grace continue avec
« Daisy » nouvelle merveille traversée de la belle
sensualité de Laeticia Casta.
Si on pouvait douter en revanche de la
pertinence de Philippe Katerine pour s'attaquer au monumental
« Aline » et le résultat s'avère aussi original que
déroutant/agaçant.
Impossible de se relever en revanche
après le choc de « Les mots bleus » dont la version
originale est encore surpassée par la voix rauque de vieux rocker
usé d'Arno.
Christophe glisse en souplesse avec les
Belges de Vive la fete sur « Les marionnettes » dans une
version pop-rock années 80 assez délicieuse,
Ambiance grave sur « Le beau
bizarre » avec Artur puis quasi mystique sur l’électro « La
petite fille du 3eme » avec la jeune et talentueuse Jeanne
Added.
Pour finir, Christophe invoque son
vieil ami Alan Vega, disparu un peu avant lui dans un ultime duo
virtuel « Tangerine ».
En conclusion, injustement boudé à sa
sortie, « Christophe, etc, volume 2 » est un véritable
bijou, nettement supérieur au premier volume et peut etre considéré
comme le plus beau des chants du cygne de Christophe.
Très bien entouré, de stars ou de
jeunes pousses, Christophe réussit le sans-faute ici, la palme
revenant néanmoins à Arno, impressionnant dans le désormais
culte « Les mots bleus », Obispo n'étant pas loin
non plus de décrocher la timbale.
Une façon originale de revisiter les
classiques de l'un des plus grands chanteurs français de l'Histoire.
Au revoir, cher Maitre, vos morceaux
resteront pour l'éternité dans nos mémoires.
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