Le bateau négrier, la vie d’un poète (Jorge Amado)
La littérature classique brésilienne avec « Le bateau négrier, la vie d’un poète », biographie du poète Castro Alves écrite par Jorge Amado en 1941.
Rédigé sous la forme d’un « ABC » complainte alphabétique du Nordeste, « Le bateau négrier, la vie d’un poète » narre de manière chronologique par de courts chapitres la vie de Castro Alves, né au milieu du XIXième siècle dans l’état de Salvador de Bahia et mort prématurément 24 ans après.
L’histoire de la famille Alves est importante pour Amado pour expliquer la vie du poète avec force anecdotes de militaires charismatiques devenus des chefs de clans rebelles du sertão et surtout sa tante, Porcia Brasilia qui fugua avec son amant Leolino Cangucu pour vivre une passion aussi interdite que dangereuse, se terminant dans un bain de sang.
Né dans un chaudron d’archaïsme, de passion et de violence, Alves se distingue à l’Université de Recife par son talent littéraire qui impressionne ses collègues et professeurs.
Il se fait remarquer par ses discours et poèmes enflammés qui touchent le cœur des femmes notamment l’actrice de théâtre Eugenia Camara qui sera le grand amour de sa vie.
Après Recife et Bahia qui permettront à son talent de grandir, Alves migrera inéluctablement vers le Sud du Brésil.
A Rio de Janeiro il rencontrera ses pairs, José de Alencar et Jorge Machado et, qui reconnaitront son talent et feront beaucoup pour sa popularité.
Mais contrairement à eux, Alves se distinguera par son engagement politique en faveur des idées républicaines inspirés de la Révolution française et de l’abolition de l’esclavage.
Homme de passion, tribun enflammé, Alves triomphera également à São Paulo puis mais perdra finalement Eugenia.
Cette rupture l’affectera beaucoup, le conduisant à une déprime avant qu’un stupide accident de chasse ne le blesse au pied.
La blessure s’infectera et conduira à son amputation.
Affaibli et malade, Alves connaitra encore quelques conquêtes féminines, offrira un adieu déchirant à Eugenia et mourra dans son état de Salvador en obtenant de la Mort elle-même le droit de revoir une dernière fois en pensée les gens ayant compté dans sa vie.
En conclusion, en grand admirateur de l‘œuvre et du personnage d‘Alves, Jorge Amado produit dans « Le bateau négrier, la vie d’un poète » une biographie flamboyante où le style l’emporte vraisemblablement sur le soucis de mesure.
Le résultat est quelque peu irréel, comme si on parlait ici d’un mythe, d’une icône, d’un personnage intouchable…même si à vrai dire le style d’Alves ne provoque pas en moi le même engouement qu’auprès d’Amado.
Tribun progressiste et humaniste, Alves connaitra une vie haute en couleurs et courte, marquée par une grande instabilité et un appétit insatiable de conquêtes, féminines.
Mais à moins donc d’être aussi passionné que Jorge Amado pour les histoires passionnelles et intenses, je ne recommande pas malgré sa qualité d’écriture cet ouvrage atypique et pour mineur dans l’œuvre du géant de la littérature brésilienne.
Rédigé sous la forme d’un « ABC » complainte alphabétique du Nordeste, « Le bateau négrier, la vie d’un poète » narre de manière chronologique par de courts chapitres la vie de Castro Alves, né au milieu du XIXième siècle dans l’état de Salvador de Bahia et mort prématurément 24 ans après.
L’histoire de la famille Alves est importante pour Amado pour expliquer la vie du poète avec force anecdotes de militaires charismatiques devenus des chefs de clans rebelles du sertão et surtout sa tante, Porcia Brasilia qui fugua avec son amant Leolino Cangucu pour vivre une passion aussi interdite que dangereuse, se terminant dans un bain de sang.
Né dans un chaudron d’archaïsme, de passion et de violence, Alves se distingue à l’Université de Recife par son talent littéraire qui impressionne ses collègues et professeurs.
Il se fait remarquer par ses discours et poèmes enflammés qui touchent le cœur des femmes notamment l’actrice de théâtre Eugenia Camara qui sera le grand amour de sa vie.
Après Recife et Bahia qui permettront à son talent de grandir, Alves migrera inéluctablement vers le Sud du Brésil.
A Rio de Janeiro il rencontrera ses pairs, José de Alencar et Jorge Machado et, qui reconnaitront son talent et feront beaucoup pour sa popularité.
Mais contrairement à eux, Alves se distinguera par son engagement politique en faveur des idées républicaines inspirés de la Révolution française et de l’abolition de l’esclavage.
Homme de passion, tribun enflammé, Alves triomphera également à São Paulo puis mais perdra finalement Eugenia.
Cette rupture l’affectera beaucoup, le conduisant à une déprime avant qu’un stupide accident de chasse ne le blesse au pied.
La blessure s’infectera et conduira à son amputation.
Affaibli et malade, Alves connaitra encore quelques conquêtes féminines, offrira un adieu déchirant à Eugenia et mourra dans son état de Salvador en obtenant de la Mort elle-même le droit de revoir une dernière fois en pensée les gens ayant compté dans sa vie.
En conclusion, en grand admirateur de l‘œuvre et du personnage d‘Alves, Jorge Amado produit dans « Le bateau négrier, la vie d’un poète » une biographie flamboyante où le style l’emporte vraisemblablement sur le soucis de mesure.
Le résultat est quelque peu irréel, comme si on parlait ici d’un mythe, d’une icône, d’un personnage intouchable…même si à vrai dire le style d’Alves ne provoque pas en moi le même engouement qu’auprès d’Amado.
Tribun progressiste et humaniste, Alves connaitra une vie haute en couleurs et courte, marquée par une grande instabilité et un appétit insatiable de conquêtes, féminines.
Mais à moins donc d’être aussi passionné que Jorge Amado pour les histoires passionnelles et intenses, je ne recommande pas malgré sa qualité d’écriture cet ouvrage atypique et pour mineur dans l’œuvre du géant de la littérature brésilienne.
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