Le football au Brésil, onze histoires d'une passion (collectif)
A quelques heures de finale de Ligue des Champions, difficile de passer à coté du football aussi sans surprise cette chronique sera consacrée à « Le football au Brésil, onze histoires d’une passion » d’un collectif d’artistes brésiliens.
Sorti en 2014, ce recueil de onze courtes nouvelles débute par « Vocation d’attaquant » de Claudia Tajes, qui raconte la singularité d’un carioca détestant le football dans un pays ou il est adulé et les multiples aventures amoureuses que cette position à contre sens lui ont permis de vivre.
« Liberté, égalité, fraternité » de Mario Feijo relate la passion teinté de nostalgie d’un quadragénaire pour les parties de foot pieds nus sur la terre près des fleuves de son enfance dans des matchs sans autre enjeu que le plaisir de vaincre entre amis.
« L’importance relative des choses » de Luis Fernando Verissimo montre que le football peut vite devenir une passion dévorante poussant les hommes de toute condition à délaisser leur femme et leur vie de famille tandis que « Faute » de Toni Marques se fait plus subtil en déroulant l’été à la plage d’un fils de footballeur connu.
Plus anecdotique, « Pochette surprise » Flavio Carneiro raconte la joie d’un défenseur réputé pour sa maladresse de marquer le but de la victoire pour son équipe puis « Déraison » de Flavio Carneiro évoque la nostalgie d’une vieille émission consacrée au football dans les cinémas des années 80 : le canal 100.
Simple et émouvant, « Défaite » de João Anzanello Carrascoza traite de la transmission d’un père à son fils de la passion du football et plus particulièrement de l’équipe de Corinthia.
« Une question de principes » de Cristivão Tezza se fait plus torturé, avec le désir de revanche d’un arbitre envers Robertson un buteur-fraudeur, désir peu avouable exaucé au cours du dernier match de sa carrière.
Plus modestes, « Bonheur suprême » de Luiz Ruffato et « Passion » de Carola Saavedra montre la joie simple d’un intellectuel nul en football d’avoir pu composer un hymne pour supporters ou d’un homme de s’être fait tatoué l’emblème de son club.
On termine en beauté avec « Le fils noir de Dieu » de Rogerio Pereira montrant le déclin d’un grand buteur des années 80 ayant raté sur blessure une participation à la Coupe du monde avec la sélection nationale puis « Onze maillots » de Tatiana Salem Levy.la quête d’un homme du Nordeste misérable pour retrouver son fils albinos enlevé par sa mère pour devenir un bon joueur de foot à Rio de Janeiro dans le club de Flamengo.
En conclusion, « Le football au Brésil, onze histoires d’une passion » est un ouvrage par nature inégal pouvant aller du très léger avec quelques pages anecdotiques effleurant à peine le sujet à des nouvelles plus étoffées ou l’émotion lié à des souvenirs d’enfance, de famille ou d’amitié permet de comprendre l’attachement que peuvent avoir certains adultes à ce sport simple et beau lorsqu’il n’est pas sali par l’argent.
Sortent pour moi au dessus du lot par leur profondeur, les travaux de João Anzanello Carrascoza de Rodrigo Pereira et de Tatiana Salem, ce qui demeure à mon sens un peu juste pour faire de ce recueil un grand moment de littérature !
Sorti en 2014, ce recueil de onze courtes nouvelles débute par « Vocation d’attaquant » de Claudia Tajes, qui raconte la singularité d’un carioca détestant le football dans un pays ou il est adulé et les multiples aventures amoureuses que cette position à contre sens lui ont permis de vivre.
« Liberté, égalité, fraternité » de Mario Feijo relate la passion teinté de nostalgie d’un quadragénaire pour les parties de foot pieds nus sur la terre près des fleuves de son enfance dans des matchs sans autre enjeu que le plaisir de vaincre entre amis.
« L’importance relative des choses » de Luis Fernando Verissimo montre que le football peut vite devenir une passion dévorante poussant les hommes de toute condition à délaisser leur femme et leur vie de famille tandis que « Faute » de Toni Marques se fait plus subtil en déroulant l’été à la plage d’un fils de footballeur connu.
Plus anecdotique, « Pochette surprise » Flavio Carneiro raconte la joie d’un défenseur réputé pour sa maladresse de marquer le but de la victoire pour son équipe puis « Déraison » de Flavio Carneiro évoque la nostalgie d’une vieille émission consacrée au football dans les cinémas des années 80 : le canal 100.
Simple et émouvant, « Défaite » de João Anzanello Carrascoza traite de la transmission d’un père à son fils de la passion du football et plus particulièrement de l’équipe de Corinthia.
« Une question de principes » de Cristivão Tezza se fait plus torturé, avec le désir de revanche d’un arbitre envers Robertson un buteur-fraudeur, désir peu avouable exaucé au cours du dernier match de sa carrière.
Plus modestes, « Bonheur suprême » de Luiz Ruffato et « Passion » de Carola Saavedra montre la joie simple d’un intellectuel nul en football d’avoir pu composer un hymne pour supporters ou d’un homme de s’être fait tatoué l’emblème de son club.
On termine en beauté avec « Le fils noir de Dieu » de Rogerio Pereira montrant le déclin d’un grand buteur des années 80 ayant raté sur blessure une participation à la Coupe du monde avec la sélection nationale puis « Onze maillots » de Tatiana Salem Levy.la quête d’un homme du Nordeste misérable pour retrouver son fils albinos enlevé par sa mère pour devenir un bon joueur de foot à Rio de Janeiro dans le club de Flamengo.
En conclusion, « Le football au Brésil, onze histoires d’une passion » est un ouvrage par nature inégal pouvant aller du très léger avec quelques pages anecdotiques effleurant à peine le sujet à des nouvelles plus étoffées ou l’émotion lié à des souvenirs d’enfance, de famille ou d’amitié permet de comprendre l’attachement que peuvent avoir certains adultes à ce sport simple et beau lorsqu’il n’est pas sali par l’argent.
Sortent pour moi au dessus du lot par leur profondeur, les travaux de João Anzanello Carrascoza de Rodrigo Pereira et de Tatiana Salem, ce qui demeure à mon sens un peu juste pour faire de ce recueil un grand moment de littérature !
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