Battle cry (Judas Priest)


 


En 2016, Judas priest qui avait pourtant annoncé vouloir mettre un terme à ses tournées après « Epitah tour » sort le Dvd « Battle cry ».

Tourné en 2015 au méga-festival de Wacken (Allemagne) devant une foule de 75 000 chevelus, « Battle cry » débute par la courte introduction du même nom avant de mettre en avant le titre principal du nouvel album, « Dragonaut » titre rapide et percutant à défaut de présenter une réelle originalité.

Comme souvent la section rythmique Ian Hill/Scott Travis fait office de figuration, Glenn Tipton fait son job sans fioriture tandis que Rob Halford apparait toujours jouer à l’économie sur scène, se déplaçant à pas mesurés et prenant appui sur une canne pour masquer des problèmes physiques.

Dans ce club du troisième âge du métal, seul le jeune et nouveau guitariste Richie Faulkner semble s’éclater dans son style blond flamboyant.

Sans surprise non plus est « Metal gods » classique du groupe déroulé un nombre infini de fois, mais la petite nouveauté qui titille survient avec « Devil’s child » morceau teigneux, puissant et haut perché fort judicieusement ressorti des cartons de « Screaming for vengeance ».

Incontournable aussi est « Victim of changes » réadapté aux capacités actuelles des Rob, mais c’est sur son nouveau répertoire de « Halls of Valhalla » que le Priest fait mouche, avec un morceau puissant, viril et épique comme il en a le secret.

Petit plaisir coupable, « Turbo lover » demeure une merveille scénique ou l’émotion afflue, tandis que le troisième larron « Redeemer of souls » déroule son style passe partout mainte fois utilisé.

Nouveau sommet émotionnel avec « Beyond the realm of death » pièce maitresse du répertoire qui manque à chaque fois d’arracher des larmes puis séance jubilatoire de bourre-pifs des années 80 sur le très musclé « Jawbreaker ».

De baston il en question sur « Breaking the law »  puis « Helbent for leather » ou la harley-vrombrissante illustre fort bien le propos.

Derrière ces monuments du metal, l’enchainement « The hellion/Electric eye » tient solidement la route.

En guise de rappel, trois titres : « You’ve got another thing coming » en version rallongée et interactive, moment toujours agréable de communication avec le public même si Halford a à mon sens un peu trop automatisé le rituel, « Painkiller » tornade de violence maitrisée laissant le chanteur à genoux puis le plus relaxant « Living after Midnight » qui m’a toujours laissé de glace.

Enfin pour les plus gourmands, le Dvd a ajouté trois bonus enregistrés à Gdansk (Pologne) la même année, « Screaming for vengeance » linéaire, « The rage » dont l’originalité et les quelques vibes reggae (!) passent assez mal sur scène et « Desert plains » soft rock agréable à défaut d’être génial.
En conclusion, « Battle cry » prolonge un peu le plaisir de voir un groupe certes légendaire mais vieillissant sur scène.

Malgré le poids des ans, la perte de tonicité de Rob Halford et des capacités vocales en retrait, Judas priest parvient encore à assurer plus d’1h30 sur scène en produisant un spectacle de bonne qualité qui enchantera les fans du monde entier.

Les morceaux du nouvel album n’ont en eux-mêmes rien de chefs d’œuvre impérissables (même si « Halls of Valhalla » contient quelques arguments) et les classiques certes surjoués touchent encore juste en raison de leurs fantastiques qualités musicales et des l’interprétation parfois gorgée d’émotion d’un chanteur hors classe comme le Metal god.

Alors même si nous sommes à présent à des années lumières des années 70/80 de Judas priest et de l’âge d’or de la légende anglaise, « Battle cry » est un petit Dvd tout simple qui vous fera passer un agréable moment, juste encore une fois avant le clap final qui n’en doutons pas se rapproche maintenant pour de vrai, à grands pas cloutés !

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