Screaming for Vengeance (Judas Priest)

 



Après un album en demi teinte, Judas Priest corrige le tir en 1982 par un retour au source avec « Screaming for Vengeance » l’un des albums les plus appréciés des fans en raison de sa veine purement heavy metal.

Pour ma part bien qu’aimant certaines choses sur ce disque je suis loin de partager cet engouement…

« The Hellion » est sans doute l’une des intro les plus célèbres du hard rock, avec ce riff de guitare lancé à la face du monde sur un air de défi annonçant triomphalement la suite.

Cet atmosphère me fait  penser à ces trompettes romaines résonnant puissamment pour annoncer l’entrée en lice des gladiateurs dans l’arène.

L’impact sur le public devait être immense lors des concerts de l’époque.

Rien à reprocher non plus à « Electric Eye » devenu un classique incontournable du groupe  avec son savant mélange de vélocité guitaristique et de mélodie.

Sur ce titre très efficace, Rob alterne couplets chantés d’ une voix nasillarde de robot rouillé avec des refrains plus aériens.

« Riding on the wind » morceau ultra rapide et enlevé porté par une rythmique d’enfer accroît encore l’intensité du début.

J’aime en revanche moins « Bloodstone » que je trouve plutôt répétitif et prévisible.

Après ce déluge de sons s’entame alors un  double passage mélodique.

« Take these chains » tout d’abord, est une touchante power ballad ou Rob parvient à transmettre toute l’émotion unique que peut transporter sa voix.

« Pain and pleasure » plus quelconque, passe moins bien.

Retour au gros heavy qui tache avec « Screaming for Vengeance » , heurté et poussif que je n’ai jamais apprécié malgré sa grande renommée.

« You’ve got another thing comin » plus doux est un hit incontournable « vendu » avec riffs et refrains immédiatement mémorisables.

Ce morceau est toujours joué sur scène plus de 20 après dans une version ou l’interactivité avec le public est poussée à son maximum.

« Fever » est elle aussi une superbe ballade emplie de mélancolie comme le groupe sait fort bien faire, aidé en cela par la voix magique d’Halford.

« Devil’s Child » morceau dur porté par un riff fantastique et de nombreuses variations contient un coté inexorable qui emporte tout sur son passage et conclut l’album de manière très convaincante.

Vous l’aurez compris en lisant mes commentaires contrastés, « Screaming for Vengeance »  ne fait pas partie de mes disques de chevet, je le trouve très inégal, avec quelques grandes leçons de heavy classique des années 80 et d’autres tentatives qui m’irritent comme rarement chez ce groupe.

Le succès de cet album, outre son coté « retour aux sources » tient pour moi à son juste équilibre entre puissance et grandes mélodies.

Toutefois la production sonne assez datée et années 80 ce qui n’est pas un compliment pour un album censé être basé sur la puissance.

Enfin « Screaming for Vengeance » inaugure le début d’une série de pochettes agressives assez clichesques à l’artwork que j’ai toujours trouvé plutôt laid et infantile.



 

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