Les sept mercenaires (John Sturges)
Réalisé par John Sturges en 1960, « Les sept mercenaires » est un des plus grands classique du western.
Transposition dans le monde du Far west du film « Les sept samouraïs » du japonais Akira Kurosawa, , « Les sept mercenaires » est avant tout connu pour son casting de rêve, regroupant toutes les plus grandes stars masculines du film d’action/aventures de l’époque.
Dans le remake de Sturges, au XIX ième siècle, un village de paysans mexicains désargentés est rançonné par une bande quarante bandits dont le chef est Caldera (Eli Wallach).
Poussés à bout, les chefs du village décident de se défendre et contactent deux mercenaires Chris Adams (Yul Brynner) et Vin Tanner (Steve Mc Queen) dont le courage et la maitrise face à une foule hostile à l’enterrement d’un Noir dans le cimetière des blancs, les a fortement impressionné.
Hommes aptes à relever le challenge, Chris et Vin se mettent en quête de cinq autres hommes pour les aider dans leur tache.
Malgré le salaire ridiculement faible (20 dollars), les deux hommes parviennent par leur force de persuasion à trouver quatre hommes, Bernardo O’Reilly (Charles Bronson) rude métisse irlando-mexicain, Lee (Robert Vaughn) homme expérimenté traqué par la police fédérale, Britt (James Coburn) longiligne expert en maniement d’arme (couteau, pistolet) et Harry Luck (Brad Dexter) plus intéressé par l’or qu’il croit enfoui dans les collines par les villageois que par la mission en elle-même.
Le dernier à se joindre à eux est Chico (Horst Buchholz), qui a su par sa motivation extrême compenser sa jeunesse et son manque d’expérience.
Ensemble les héros se rendent sur place et mènent rapidement la vie dure à Caldera qui tente devant la résistance rencontrée tout d’abord de négocier avec eux.
Mais les mercenaires restent inflexibles, campant fermement sur leurs positions.
De plus, ils sympathisent avec la population des villageois et se mêlent à eux, comme Bernardo qui est pris en affection par les enfants du village en raison de ses origines métissées et Chico qui tombe amoureux d’une belle paysanne appelée Petra (Rosenda Monteros).
Après avoir repoussé un assaut faisant plusieurs pertes chez Caldera, les mercenaires pensent avoir découragé le criminel mais Chico infiltré dans sa bande comprend qu’il ne renoncera pas dans sa tentative de rançon.
De manière encore plus surprenante, les mercenaires sont trahis par lune partie des villageois qui les livrent à Caldera.
Pris à revers, ils n’ont pas d’autre choix que d’accepter les conditions du criminel et de quitter la ville.
Mais une fois en dehors de la zone, les mercenaires tiennent conseils et décident par idéal de revenir libérer le village au péril de leur vie.
Seul Harry fait preuve de lâcheté et quitte le groupe.
La bataille finale contre Caldera est alors inévitable et elle a lieu dans une longue et intense fusillade dont Sturges a le secret.
Prenant son courage à deux mains, Lee réalise le tour de force de libérer les villageois emprisonnés par Caldera et ceux-ci prêtent alors une résistance acharnée aux bandits.
Caldera est tué par Chris mais les mercenaires essuient de lourdes pertes avec la mort de Harry revenu in extremis, Britt et O’Reilly tué en défendant des enfants.
De plus, Vin est blessé à la jambe.
La mort de O’Reilly ainsi que celle de Harry expirant dans les bras de Chris sont très émouvantes.
Ayant accompli leur mission, Chris et Vin quittent le village, laissant Chico renoncer à cette vie de vagabond solitaire pour s’établir comme fermier avec la belle Petra.
En conclusion, malgré son grand âge et un scenario assez prévisible, « Les sept mercenaires » reste un bon classique du western.
Les acteurs y sont à vrai dire époustouflants de charisme avec des monstres sacrés établis ou en devenir.
Brynner est incontestablement le boss, prenant le dessus sur un Mc Queen qui visiblement enrage de n’être qu’au second plan.
Viril et généreux, Bronson obtient un de ses meilleurs rôles et certainement le plus humain.
Mais que dire de Robert Vaughn, l’homme aux gants noirs pétri de classe, excellent de profondeur en mercenaire fatigué de sa vie de combats et d’errance, et désireux de mourir pour enfin une juste cause ?
Bien que plus en retrait, le jeu de Coburn tout en nonchalance lors d’un mémorable duel couteau/pistolet est des plus plaisants.
Quand à Wallach, il tient son rôle de crapule avec toute sa puissance de conviction habituelle.
Malgré son statut culte, « Les sept mercenaires » n’est donc sans doute pas le film le plus innovant ou le plus complexe de tous les temps, mais la qualité de l’interprétation, l’intensité des fusillades et la musique puissamment rythmée de Elmer Bernstein suffisent à rendre le film toujours incroyablement plaisant.
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