Domingo (Felipe Barbosa, Clara Linhart)

 



Sorti en 2018, « Domingo » est un film brésilien de Felipe Barbosa et Clara Linhart.

Nous sommes en 2002, Lula vient de gagner les élections au Brésil et une famille bourgeoise s’apprête à célébrer les 15 ans de Valentina (Manu Morelli) dans une grande demeure défraichie du Rio Grande do Sul.

L'arrivée de Laura (Itala Nandi) la propriétaire de la maison et grand-mère de la principale intéressée provoque des remous avec Bete (Camila Morgado) l'excentrique épouse de son fils Nestor (Augusto Madeira).

Cocaïnomane et nymphomane, Bete aime choquer la traditionnelle Laura et prend de la drogue avec son autre fils l'artiste raté Miguel (Ismael Canneppele).

Dans l'attente de la soirée, la famille mange un « churrasco » de mouton égorgé par le vieil homme à tout faire José (Clémente Viscaino).

L'ami de la famille Eduardo (Michael Wahrmann) se dispute continuellement avec sa femme Eliana (Martha Nowill) enceinte jusqu'au cou, tandis que les deux garçons de la famille dévorés par leurs hormones, courrent après les cassettes porno de Bete et Nestor.

Dégoutée d’être harcelée, la jeune domestique Ines (Silvana Silva) se rebelle et sa mère sans doute encouragée par le succès d'un président issu du peuple, n'hésite pas à tenir tête à Laura.

Mauro (Chay Suede) le jeune professeur de tennis de Bete est lui aussi harcelé et finit par succomber à Valentina.

Au final, une gigantesque coupure de courant provoque l'électrocution du malheureux José et profitant de la fête, les domestiques quittent la demeure, pour trouver on le devine une nouvelle liberté.

En conclusion, « Domingo » est une chronique sociale de la bourgeoisie du Sud du Brésil et surtout une galerie de portraits hauts en couleurs.

Le trait est cependant forcé jusqu'à l'outrance, le personnage de Bete raflant tous les superlatifs.

Au final, on finit par s'agacer devant ce mélange permanent d'oisiveté, de sexe et de drogue...qui ne débouche sur rien ou presque.

Le contexte politique, pourtant particulièrement important avec le glissement vers le Parti des Travailleurs de Lula, ne fait que glisser sur les protagonistes qui ne perçoivent pas l'état d'esprit de révolte douce de leurs domestiques.

On pourra donc oublier sans problème ce film brésilien mineur.

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