Le solitaire de Fort Humboldt (Tom Gries)

 



 Sorti en 1975, « Le solitaire de Fort Humboldt » de Tom Gries et un western relativement peu connu avec Charles Bronson déjà âgé de plus cinquante ans.

L’histoire est cependant relativement originale, puisqu’un repris de justice nommé Deakin (Charles Bronson) à la fois médecin, voleur, tricheur et tueur, est embarqué après une rixe dans un bar par un Nathan Pearce (Ben Johnson) shériff local qui profite de l’occasion de sa capture pour monter dans un train militaire rempli de soldats faisant route depuis l’Idaho vers le Fort Humboldt situé au nord de la Californie.

L’accès au train placé sous le commandement du major Clermont (Ed Lauter), est en réalité étroitement surveillé en raison de la confidentialité de sa mission  et de l’importance de ses occupants comme le gouverneur Fairchild (Richard Crenna) et sa compagne Marcia Scoville (Jill Ireland) propre fille du colonel du Fort venue rejoindre son père.

Frustre et curieusement insistant, Pearce finit par obtenir l’autorisation de monter à bord pour remettre son prisonnier au Fort.

Mais une fois à bord du train, des événements étranges vont se succéder avec le meurtre du médecin Molyneux (David Huddleston), piqué par une aiguille dans son sommeil et la chute vertigineuse d’un mécanicien précipité du haut d’un pont.

A chaque fois, les talents médicaux et d’analyste de Deakin se révèlent précieux, ce qui atténue quelque peu son statut de prisonnier dangereux et le conduit à être libéré de ses entraves.

Cette situation angoissante va se superposer avec les révélations par Fairchild du véritable but du train, qui est d’acheminer de l’aide matérielle et humaine aux soldats de Fort Humboldt, décimés par une épidémie de diphtérie.

Pourtant à Fort Humboldt, la réalité est tout autre, puisque le dangereux criminel Levi Calhoun (l'imposant Robert Tessier) aidé de sa bande a pris le contrôle de la garnison et a pour but d’attirer le train dans un piège ou ses alliés indiens déroberont les munitions e des fusils entreposées dans le train.

Pour se faire, le brute Calhoun semble disposer de plusieurs alliés à l’intérieur du train qui ont pour but de minimiser la résistance des soldats par des opérations d’attentats ciblés comme le décrochage d’un wagon entier ou périt l’essentiel de la troupe.

Après un attentat de cette envergure, les recherches de Deakin progressent à grand pas et il débusque un premier espion en la personne du ventripotent cuisiner noir Carlos joué par l’ex champion du monde poids lourd Archie Moore.

Deakin affronte Carlos sur le toit du train et finit par se débarrasser de lui en le jetant par-dessus bord.

Puis les évènements s’accélèrent, Deakin comprend que Fairchild et Pearce sont impliqués dans les meurtres et ne reçoit du soutien que de la part de Marcia et Clermont, militaire droit et intègre.

Deakin qui décline enfin sa véritable identité d’agent secret en infiltration, organise alors la résistance lorsque les indiens auxiliaires de Calhoun attaquent le train.

Armé de pistolets et de dynamite, Deakin tient bravement tête quasiment  à lui tout seul quand Clermont revenu avec des renforts pour éradiquer les assaillants.

Dans la fureur de la bataille, Calhoun et Fairchild sont tués.

Au final, le brave Deakin rend Marcia à son père colonel et reste seul.

En conclusion, malgré la présence du taciturne et viril Bronson, « Le solitaire de Fort Humboldt » n’est pas vraiment un western mémorable.

L’idée d’une enquête dans un train crée certes une ambiance de vase clos psychologiquement intéressante, mais la réalisation mollassonne de Gries et les performances un brin poussives d’un Bronson vieillissant, ne permettent pas au film de décoller franchement.

Difficile donc malgré la présence de solides acteurs, de se passionner outre mesure pour cette honnête série B, ne valant le coup d’œil que pour ses paysages enneigés nord américains et pour ses quelques scènes d’actions relativement audacieuses.

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