Le passager de la pluie (René Clément)

 



Sorti en 1970, « Le passager de la pluie » est un vieux film policier signé René Clément.

Dans une station balnéaire de la Cote d'azur désertée au mois d'octobre, Mélancolie alias Mélie (Marlène Jobert) la jeune épouse d'un pilote de ligne Tony (Gabriele Tinti) souvent absent, est agressée un jour par un homme qui la suivait depuis son arrivée.

Violée, elle renonce à appeler la police puis lui tire dessus à l'aide d'un fusil et le tue alors qu'il s’apprêtait à recommencer.

Elle jette ensuite le cadavre à la mer et se débarrasse de ses effets personnels, notamment un mystérieux sac rouge qu'il emportait toujours avec lui.

Mélie pense l'incident clos mais un américain nommé Harry Dobbs (Charles Bronson) apparaît et commence à la persécuter par ses questions continues sur le disparu qu'il recherche activement.

Insistant et désinvolte, Dobbs irrite même Tony après qu'il ait osé dansé avec Mélie à un mariage.

Mais à chaque fois, Dobbs revient et instaure une importante pression sur Mélie.

La jeune femme esseulée qui vit en acceptant les infidélités du macho Tony et la froideur de sa mère Juliette (Annie Cordy), souffre mais tient bon, n'avouant pas malgré les manœuvres menaçantes de Dobbs.

Elle lui remet de l'argent, consent à avouer qu'elle a croisé le violeur, Mc Guffin (Marc Mazza) un psychopathe évadé d'un hôpital militaire et assaille de questions l'inspecteur Toussaint (Jean Gave), plus intéressé par le retour de Tony pour jouer au poker avec lui.

Dobbs finit par reconstituer le déroulé des évènements mais il lui manque des aveux ou le corps de Mc Guffin pour boucler sa mission.

Lorsqu'une hôtesse (Marika Green) est arrêtée pour le meurtre d'un homme retrouvé sur une plage, Mélie se croit obliger d'aller Paris pour s'expliquer avec ses patrons et se retrouve en retour séquestrée par le proxénète M Armand (Jean Piat) et ses hommes.

Regrettant de l'avoir impliquée dans une affaire qui ne la concernait pas, Dobbs en réalité colonel dans l'armée, la suit et use de la force pour l'arracher à ses geôliers.

De retour dans le Sud, Dobbs peut boucler son rapport lorsqu'on retrouve Mc Guffin dans la mer, mais il laisse généreusement partir Mélie saine et sauve pour retrouver Tony qui ne s'est douté de rien.

En conclusion, avec son histoire de meurtre anecdotique, « Le passager de la pluie » vaut surtout pour son ambiance sinistre de station balnéaire désertée et sa fantastique confrontation d'acteurs avec une Marlène Jobert jeune et scintillante tentant d'échapper à l'écrasante présente d'un Charles Bronson d'un charisme absolu.

« Le passager de la pluie » se fait également remarquer par sa violence (la scène de viol introductive est assez difficile à supporter) et sa misogynie de ses protagonistes masculins.

A voir pour le coté hitchockien et le casting, assez éblouissant.

Commentaires