Live in London (Judas Priest )

 



En 2003, alors en perte de vitesse après « Démolition » un album s’étant mal vendu, Judas Priest ressort un double live pour se refaire auprès de son public.

N’appréciant que de manière tout à fait parcimonieuse les live(s), je dois avouer avoir été au départ excédé par la démarche, quel intérêt en effet de sortir encore un album live 5 ans après le déjà très exhaustif « ’98 Live meltdown » avec déjà à l’époque Ripper Owens faisant ses premières armes sur scène  ?

Selon moi aucun, enfin artistiquement parlant.

« Live in London » enregistré sur les terres de la légende anglaise présente en outre une set list très voisine de celle présente sur le « ’98 Live meltdown ».

De plus par rapport à ce dernier, le public anglais semble moins participatif, le son plus « propre » et l’ambiance bien moins explosive.

Le seul intérêt réside alors pour moi dans l’achat du DVD que je chroniquerai sans doute de manière séparée.

Difficile donc d’évaluer objectivement un album qu’on estime être une pale resucée d’un autre produit précédemment aimé, les sentiments d’ennui et d’agacement prédominant assez rapidement.

Sur le premier disque, rien à signaler, les classiques sont la et du reste toujours très bien interprétés comme le toujours hors classe « Victim of Changes » sur lequel Ripper s’arrache les cordes vocales pour la note finale, le très vivifiant « Running wild », la superbe version semi acoustique de « Diamonds and rusts » ou l’éternel « The green manalishi » .

Seul survivant de « Jugulator », «  Blood Stained » semble avoir conservé les faveurs de la scène.

Au niveau nouveautés, les titres de « Demolition » s’insèrent timidement car  si « One on one » fait office de demi déception tant il paraît moins massif que sur disque, « Feed on me » lui impressionne plus que sur disque grace à un Owens très impliqué.

Sur le deuxième disque, « Hell is home » est également une excellente surprise en live avec son interprétation semi acoustique tout en finesse et la pluie de classique remplit parfaitement son office, entre « Beyond the realm of death » scintillant d’émotion, le classique « You’ve got another thing coming » et autres férocités motorisées telles que « Painkiller » et « Hellbent for leather ».

Au niveau originalité on notera « Desert plains » extrêmement agréable à entendre bien que joué de façon très classique, le génial « Turbo » et son atmosphère envoûtante ainsi que « United » idéal pour un concert en raison de son coté hymne pour stades.

En conclusion, vous l’aurez compris, « Live in London » est dans l’absolu un excellent disque dont le seul défaut majeur est d’être presque entièrement redondant à « ’98 Live meltdown ».

Donc deux options soit vous êtes un dingue d’albums live et donc ce disque sera purement indispensable pour vous, soit comme moi vous appréciez avec réserve l’exercice et donc soit vous n’achèterez qu’un live soit  celui ci et  soit le « ’98 Live meltdown » ou dégusterez tranquillement le DVD du concert car franchement ce « Live in London » a tout pour moi du live de trop.

Judas Priest me semble ici en perte de vitesse, sur le déclin et empêtré dans une impasse artistique, il était donc temps que le retour de Rob Halford dans le monde du heavy metal commence à se faire sentir.

 

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