Le grand pardon (Alexandre Arcady)

 



Classique du cinéma français signé Alexandre Arcady, « Le grand pardon » sort en 1982 et connait un succès populaire important en raison de son casting imparable.

Dans une interminable scène de fête post barmitsva, on découvre le clan Betoun, des juifs-pied-noirs figure du crime organisé parisien dirigés par Raymond (Roger Hanin).

Au cours de celle-ci, il réussit le tour de force de draguer le médecin Carole (Anny Duperey) et d'éconduire son rival le puissant parrain Manuel Carreras (Robert Hossein) venu lui déclarer la guerre pour un casino à Biarritz qu'il convoite mais qui se retrouve seul, lâchè par ses hommes corrompus.

Humilié, Carreras rentre à pieds sous la menace de l'évasion du « Sacristain » (Richard Bohringer), un tueur qui lui en veut personnellement.

Une fois Carreras éliminé, Raymond tente de rallier à son clan Pascal Villars (Bernard Giraudeau), un redoutable braqueur vivant sous la couverture de chef d'entreprise d'une brasserie.

Mais Villars hésite puis refuse ce qui met en rage Betoun.

Habile, le jeune ambitieux profite de l'assassinat d'un de ses hommes, William Benamou (Sam Karmann) par Jacky Azoulay (Jean-Pierre Bacri), lui-meme du clan mais en difficulté en raison d'un trafic de prostituées dans le dos de Raymond.

Il coince Azoulay qui avait enlevé Colette (Blanche Ravalec) la femme de l'ex chanteur Freddy Ambrosi (Armand Mestral) gérant des hôtels de passe et le tue pour impliquer les Arabes de Montmartre.

Furieux de ne pas avoir été protégé, Freddy dénonce Raymond qui se retrouve dans les griffes du féroce commissaire Duché (Jean-Louis Trintignant).

Entre Arabes et Juifs, la guerre commence et les assassinats se succèdent à Montmartre.

Lorsque Villars et ses hommes tuent Raphael Altan (Lucien Layani) et blessent mortellement sa fille Viviane (Clio Goldsmith) dans un attentat dont Roland (Gérard Darmon) échappe miraculeusement, sa culpabilité devient évidente.

Maurice (Richard Berry) le fils ainé de Raymond qui préfère les boites de nuits branchés que les règlements de compte se dispute avec Roland qui lui reproche sa mollesse et le laisse se faire assassiner après lui avoir permis de tuer le « Sacristain » proche de Villars.

Sorti de prison, Raymond retrouve Villars et le tue un matin dans son lit en lui expliquant que le « Kippour » des Juifs ne s'applique pas à lui.

En conclusion, sorte de « parrain » à la sauce pied-noir, « Le grand pardon » est un film de gangsters efficace servi par le gratin des acteurs français de l'époque.

Si Roger Hanin crève l'écran dans ce rôle marquant pour sa carrière, les performances de Bernard Giraudeau en fils de bonne famille ayant mal tourné, de Richard Berry tout en retenu, de Richard Bohringer inquiétant tueur ou même de Jean-Pierre Bacri minable mac out en bagout et en éclat sont également mémorables !

Un film marqué par une grande violence, qu'on revoit quarante ans après avec un vif plaisir !

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