Electric eye (Judas Priest)
En 2003, peu après l’annonce de sa reformation avec Rob Halford, Judas Priest fait un très beau cadeau à ses fans en sortant le DVD intitulé « Electric Eye ».
Ce DVD présente en effet le concert de Dallas lors de la tournée « Fuel for life » issue de l’album « Turbo » déjà immortalisé sur le cd « Priest … live ! » en 1987 mais également toutes les vidéo-clips promotionnelles tournées par le groupe au cours de sa carrière ainsi que, en suprême bonus les (rares) apparitions télévisées de Judas Priest à la BBC anglaise lors des années 70.
Commençons par les vidéos donc, toujours agréable de voir son groupe favori utiliser le support visuel et on peut dire que Judas Priest fut l’un des pionniers du heavy metal en la matière.
Les vidéos sont souvent très kitch et amusantes en raison du peu de moyens de l’époque.
Ma préférée est sans nulle doute « Breaking the law » sans doute le clip le plus drôle du monde, ou on voit les musiciens braquer une banque avec leurs guitares pour voler leur premier disque d’or, un flic séduit par la musique, et une décapotable fonçant à toute vitesse sur le périphérique anglais … quel plaisir sans limite et quelle crise de rire !
J’aime beaucoup également la vidéo de « Freewheel burning » avec son jeu vidéo d’arcade vintage et ses puissants jeux de lasers sur les avant bras cloutés de Rob.
« Hot rockin » très plaisante aussi montre le groupe dans une salle de gym, sous la douche ou au sauna, ce qui montre une certaine auto-dérision.
Les autres vidéos sont plus sages, celles de « Turbo » évoquent un univers futuriste à la Mad Max assez surprenant, notamment sur « Locked In » assez moyenne et « Turbo » plus réussie avec sa course poursuite contre une sorte de robot à tête de mort.
Arrivée à la fin des années 80, les vidéo se modernisent et le groupe opte pour un style plus sobre et sophistiqué comme sur « A touch of evil » sans doute la plus aboutie de toute la carrière du groupe.
Les passages télévisés de Judas Priest à l’émission « Top of the pops » de la BBC anglaise ne prêtent en revanche pas à rire, le groupe y apparaissant juvénile et déjà très talentueux, très à l’aise sur scène devant un public très sage et plus pop que hard rock.
J’ai une faiblesse pour les tous premiers extraits d’émissions de l’année 1975 ou le groupe habillé en hippie à cheveux longs interprète « Rocka Rolla » ainsi que « Dreamer deceiver/Deceiver ».
Il s’agit de véritables raretés d’une valeur inestimable.
Le concert de Dallas pour terminer.
Si j’avais été un peu critique et mitigé sur l’album audio « Priest… live ! » , le DVD m’a lui complètement séduit.
Le son a été remastérisé, il est donc extrêmement puissant, fluide, sans faille et fait honneur aux morceaux du groupe.
Le concert est pharaonique, la salle immense, déchaînée.
On peut sourire devant le look de bellâtre adopté par le Judas Priest à l’époque, on peut aussi sourire devant le public plus féminin qu’à l’habitude mais la qualité intrinsèque du concert est phénoménale avec des effets spéciaux fantastiques et un groupe qui se livre à 110%.
Rob Halford apparaît alors dans une condition physique éblouissante, dansant, bougeant, sautant magnifiquement tandis que sa voix atteint un niveau de maîtrise hallucinant tout particulièrement sur les notes aiguës.
Certes la set list est plutôt axée sur « Turbo » mais en dehors d’un ou deux titres passables, tous les morceaux ressortent magnifiés de ce traitement.
En résumé, « Electric eye » est sans nul doute le meilleur DVD sorti par Judas Priest.
Il contient un programme de rêve, avec un concert américain « larger than life » parfait, ainsi que des raretés historiques absolument indispensables pour tout amateur de ce nom.
Un superbe objet donc à posséder et à conserver religieusement.
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