Firepower (Judas Priest)

 



Plus de vingt ans aujourd’hui d’une histoire d’amour avec Judas priest, découvert à retard (comme beaucoup de choses !) lors de mes années universitaires
Aujourd’hui, alors qu’on pensait les papys du metal rangés des voitures, les metal gods reviennent avec un « Firepower » à la succulente pochette évoquant le meilleur du comic book léché des années 80.
Fidèle à la tradition, « Firepower » ouvre l’album : tempo rapide, voix mi lyrique sur les couplets, mi aigue sur les refrains constituent l’ossature d’un morceau au goût certes de déjà entendu mais exécuté de manière bien convaincante.
Lui emboitant la santiag, « Lightning to strike » ne montre en revanche rien de véritablement accrocheur malgré ses riffs puissants et ne peut que stagner dans le niveau medium de la production priestrienne.
Cet léger faux-pas est vite rattrapé par « Evil never dies » excellent titre alternant les ambiances vénéneuses pour mieux révéler la voix tranchante d’Halford venant poignarder l’auditeur à la sortie du bois.
Puis « Never the heroes » vient rappeler que Judas priest ne serait pas ce qu’il est sans son formidable coté épique, illuminé par des refrains hauts en couleur faisant bondir haut dans la poitrine les cœurs défaillant et vibrer les âmes en déroute.
Le niveau retombe quelque peu avec « Necromancer » autre titre pur et dur, mais au final très linéaire, répétitif et ennuyeux, puis « Children of the sun » plutôt lent et alambiqué mais sauvé par la voix magique d’Halford.
Après un « Guardians » un court instrumental introductif, Rob est aussi un élément décisif de « Rising from the ruins » autre mid tempo calme auquel il insuffle une émotion intense.
Retour à une certaine puissance avec « Flame thrower » mid tempo doté de riffs lourds et de vocaux acérés…
Halford toujours tient à bout de voix un « Spectres » qui ne prend jamais son envol, mais ne peut éviter l’échec d’un « Traitor’s gate » lourd et confus.
Toujours à la lutte sur « No surrender » pour un résultat bien médiocre, le Priest s’écrase en vol sur « Lone wolf » qui s’écroule sur son propre poids.
Pour finir une jolie ballade « Sea of red » qui ne figurera pourtant pas au Panthéon des Metal gods.
En conclusion, « Firepower » n’est en soi pas un mauvais album et expose même quelques compositions de bonne facture dans sa première partie où le son heavy metal de Judas priest est au rendez-vous, mais tout comme son prédécesseur « Reedemer of soul »  demeure au final à des années lumières du lustre d’antan et des chefs d’œuvres des années 70/80 et même 90.
Cette baisse d’intensité se fait surtout sentir dans la seconde partie du disque, beaucoup plus faible et faisant office de remplissage, bien en deçà des meilleurs standards priestiens.
Heureusement la voix d’Halford est encore là pour sauver les meubles mais ceci est loin de suffire sur 14 longs titres…
« Firepower » conserve encore donc une étincelle du talent de Judas Priest et permettra sur sa poignée de bons morceaux de repartir en tournée, mais il est clair que ma longue histoire d’amour est en train de mourir à petit feu, minée par les ravages du temps, ne restant que la nostalgie des bons moments passés…

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