Le sens de la fête (Eric Toledano, Olivier Nakache)

 



En hommage à Jean-Pierre « grande gueule » Bacri, « Le sens de la fête » du duo cash-machine Eric Toledano/Olivier Nakache.

Dans ce film de 2017, Bacri incarne Max, un organisateur de mariage devant manager une équipe de bras cassés pour un événement d'importance avec un château loué en Ile-de-France.

Rapidement se dessine une foisonnante galerie de personnages : Guy (Jean-Paul Rouve) photographe caractériel devant se coltiner Bastien (Gabriel Naccache) un stagiaire impertinent de 15 ans, James (Gilles Lellouche) chanteur-animateur en conflit permanent avec Adèle (Eye Haidara) adjointe de Max pour toute la partie restauration, Julien (Vincent Macaigne) beau frère dépressif embauché par charité comme serveur...


Avec la pression incessante du marié Pierre (Benjamin Lavernhe), très imbu de lui-meme et les tensions avec Josiane (Suzanne Clément) sa maitresse qui lui en veut de ne pas avoir le courage de quitter sa femme, l'ambiance devient vite électrique pour Max.

Samy (Alban Ivanov) un simple d'esprit arrivé en renfort comme serveur, débranche l'alimentation des camions réfrigérés ce qui intoxique l'orchestre de James et invalide tout le repas prévu.

Face à la catastrophe annoncée, Max fait « lancer » des feuilletés ultra salés pour faire patienter les convives et reçoit une aide imprévue avec le discours interminable de Pierre sur l'estrade.

Aidé par un collègue Hubert (Sam Karman) qui le fournit in extremis en plats, Max a encore des sueurs froides avec un intrus qu'il soupçonne d’être un inspecteur de l'Ursaf, avant de comprendre finalement qu'il s'agit de Valery Laprade (Grégoire Bonnet ) le futur repreneur de son affaire.

Lors du final dans lequel Pierre vole suspendu dans les airs, Samy déclenche au mauvais moment le feu d'artifice qui effraie les convives, provoque un blackout général tandis que le marié dérive dans un champs.

La nuit se termine donc aux chandelles par un concert acoustique de deux musiciens « tamoul » de l'équipe de Max ce qui anéantit la volée de reproches de Pierre.

A la fin, épuisé mais apaisé, Max remercie chaleureusement son équipe, se sent libre d'officialiser sa liaison avec Josiane après que sa propre femme l'ait quitté et tout le monde se sépare sur une note heureuse.

En conclusion, étant un très mauvais connaisseur de la filmographie de Bacri, je suis allé à reculons pour voir « Le goût de la fête » et ai au final grandement apprécié la qualité d'écriture quasi théâtrale de ce film ainsi que les prestations des acteurs.

Bacri y remarquable en incarnant un personnage las et très humain, mais Lellouche fait également mouche, comme du reste une large majorité d'acteurs.

Mention spéciale également à Lavernhe, sans nul doute le plus drôle du film et...aussi criant de vérité !

Un film dont le succès critique et populaire est largement mérité !


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