Le beauf (Yves Amoureux)

 

Plongée dans les profondeurs du cinéma français avec « Le beauf » d'Yves Amoureux.

Sorti en 1987, « Le beauf » montre les retrouvailles de deux ex musiciens rock, Serge (Gérard Darmon) et Gilbert (Gérard Jugnot) après que le premier soit revenu d'un long séjour en Australie.

Flambeur et vantard sur sa réussite dans le monde de l'organisation de concerts, Serge fait forte impression à Gilbert, simple employé à la Banque de France.

Alors que Gilbert accompagne son ami pour remettre une mallette bourrée d'argent à un de ses mystérieux « contacts » du show-business, celui-ci se la fait dérober dans le hall d'un hôtel.

Puis deux hommes en quête de l'argent les agressent.

Serge et Gilbert parviennent à fuir mais Serge accable de reproche son ami, jusqu'à lui suggérer de monter un « coup » en volant des billets destinés à être incinérés.

En réalité, malgré son statut de victime désignée, Gilbert parvient à lire dans le jeu de son ami et découvre qu'il lui a tendu un piège avec l'aide d'une minable choriste Maryline (Zabou) et de Marc (Didier Sauvegrain) le troisième membre du groupe, un raté et camé notoire lui aussi en recherche d'argent.

Lorsqu'il découvre que Serge a une liaison avec sa femme Gisèle (Marianne Basler), il voit rouge et plante son associé dans l'incinérateur à billet qu'il a lui-meme mis en panne.

Mais pris de remords, il le sauve avant qu'il soit brulé et échappe lui-meme de peu à une mort atroce.

Les escrocs repartent sans argent, Gilbert retrouve sa femme et empoche au passage quelques billets...

En conclusion, malgré un scénario alléchant et sa belle palette de stars des 80's, « Le beauf » patine complètement à vide.

Faiblesse de la réalisation, néant de l'écriture, acteurs peu animés installent rapidement un goût d'ennui.

Même la jolie bande-son « rock » composée par Alain Bashung, sonne complétement décalée par rapport à ce film sans âme qui restera pour longtemps dans les oubliettes du cinéma français.