Ram it down (Judas Priest)

 



Souvent mésestimé par les fans « Ram it down » sorti en 1988 a pourtant le mérite de remettre les pendules à l’heure en renouant avec un pur style heavy metal sans concession, puissant, fluide et mélodique dans lequel Judas Priest n’a à vrai dire jamais eu aucun rival.

« Ram it down » prend tout de suite l’auditeur à la gorge, le son est surpuissant, les guitares véloces et hyper tranchantes, le rythme échevelé et Rob Halford plus dominateur que jamais.

Avec un titre bélier aussi percutant l’album se présente sous les meilleurs augures.

Et la suite ne déçoit pas car Judas Priest sort la grosse artillerie comme jamais encore autant dans sa déjà longue carrière ..

« Heavy metal » morceau assez linéaire mais terriblement puissant introduit par une énorme démonstration de guitare électrique est un vibrant hommage à l’ambiance des concerts de hard rock.

Le groupe annonce la couleur « Nous savons ce que vous voulez et nous vous en fournirons »  et tout l’album est du même tonneau, porté par un son implacable et très modernisé.

« Love zone » est plus légère, mais possède un coté fun et sexy qui m’a toujours bien plu.

De plus, Halford lui insuffle un souffle de vie phénoménal.

« Come and get it » reprend l’inexorable marche en avant avec une puissance, une efficacité incroyable … j’ai toujours considéré ce titre comme un hymne avec ses paroles fédératrices prônant l’union sacrée pour la cause du Metal.

J’aime en revanche moins « Hard as Iron » que je trouve presque anecdotique avec ses effets un peu forcés.

« Blood red skies » power ballade originale emplie d’une ambiance épique de drame sur fond de science fiction est sans doute parmi les meilleurs morceaux jamais écrits par le groupe.

Le chant de Rob Halford cristallin et divin atteint le plus haut degré d’émotion.

Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi ce morceau n’était pas devenu un classique incontournable de leur répertoire …

Retour à une ambiance plus fun avec « I’m a rocker » superbe et mélodique, qui donne envie de chanter à tue tête et de hurler son plaisir de vivre.

Le fameuse reprise de Chuck Berry « Johnny B Goode » à la sauce Judas Priest fera également beaucoup pour la renommée du groupe.

J’y trouve une certaine logique, les Dieux du Métal rendant un  hommage appuyé au Dieu du Rock n Roll.

« Love you to death » un peu à l’instar de « Love Zone » a  un coté plus léger et mineur mais me plait bien avec son rythme heurté, son ambiance de sexe un peu trouble et de sadomasochisme sous-jacent.

« Monsters of Rock » concluant l’album se voulant un hymne calibré pour les stades a un coté un peu trop lent et pesant à mon goût.

En conclusion, « Ram it down » est l’une des meilleures preuves de l’excellence de Judas Priest dans la production de disques de heavy metal.

Ses gros points forts sont une véritable flamboyance de sons électriques, une grande homogénéité ainsi qu'une fantastique énergie communicatrice.
Certes ce que le groupe gagne en puissance il le perd en finesse mais a
vec cet album, Judas Priest plonge dans une cure de jouvence salutaire, fait preuve de grandes facultés d'adaptation en musclant sa musique, la modernisant pour la préparer à affronter la concurrence et la nouvelle décennie à venir.

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