Aliens, le retour (James Cameron)

En 1986, après le fort succès commercial et artistique du premier « Alien », James Cameron un autre immense réalisateur prend la suite pour « Aliens, le retour ».

Nous avions laissé le lieutenant Ripley (Sigourney Weaver) en biostase dans sa navette de sauvetage après avoir échappé aux griffes de l’horrible créature ayant décimé tout l’équipage du Nostromo et nous la retrouvons 57 ans après, très bien conservée par la mise en veille de ses fonctions organiques.

Ripley a été retrouvée et rapatriée sur une station orbitale possédée par sa compagnie : Weiland-Yutani, qui fort logiquement lui demande des comptes après la perte du Nostromo et de sa précieuse cargaison de minerais.

Bien entendu, personne ne veut croire à la version des faits avancée par Ripley et à cette histoire de créature extraterrestre pondant dans le corps d’autres vivants pour se reproduire, d’autant plus que Ripley se montre particulièrement animée pour ne pas dire véhémente dans ses explications.

Sévèrement rétrogradée à la manutention dans les hangars, Ripley voit pourtant sa situation changer du tout au tout lorsque Burke (Paul Reiser) avocat de Weiland, la contacte pour lui demander d’assister une équipe de Marines envoyée en mission afin de découvrir pourquoi les colons de la Weiland, partis terra former LV-426 ne répondent plus.

Après une première réaction de peur et de répulsion, Ripley comprenant qu’elle vivra de toute façon hantée par ses cauchemars accepte la mission qui la rétablira de plus dans des fonctions de pilotage de vaisseau spatial.

Elle embarque donc sur le vaisseau Sulaco avec Burke et une solide équipe d’une dizaine de Marines durs à cuir commandés par le lieutenant Gorman (William Hope) dont le soldat Hudson (Bill Paxton) et la brulante latino Vasquez (Jenette Goldstein) sont assurément les plus grandes gueules.

Détail marquant, Bishop (Lance Henriksen) un androïde les accompagne, ce qui du fait du passé catastrophique de Ripley concernant Ash sur le Nostromo, provoque une forte réaction de défiance, atténuée par l’assurance tranquille du robot quand à son impossibilité physique d’attaque d’êtres humains.

Après avoir sommairement écouté quelques conseils dispensés par Ripley et s’être fortement armés de puissants fusils capables de percer les carapaces des Aliens, les Marines débarquent sur la station de raffinage de LV-426 qui de l’extérieur parait très calme.

Ils progressent lentement et méticuleusement, trouvant des traces de luttes mais nulle part les corps de colons.

Seule une jeune enfant appelée Newt (Carrie Henn) est découverte se terrant parmi les galeries souterraines de la base.

Terrorisée et en état de choc, l’enfant se montre incapable de parler et est recueillie par Ripley qui tente de la rassurer en la mettant en sécurité dans un véhicule blindé.

Les recherchent des Marines les entrainent dans une la salle du réacteur atmosphérique de la base ou sont localisés les colons.

Du fait de la proximité du réacteur nucléaire, l’usage des armes lourdes est prohibé ce qui force les Marines a se rabattre sur des lances flammes.

Mais en réalité les colons sont morts infectés par les Aliens présents sur LV-426 et les Marines tombent sur une embuscade.

Pris par surprise et submergés par la violence de l’attaque, ils perdent beaucoup d’hommes et son contraints de se replier dans le désordre.

L’inexpérimenté Gorman qui supervise la situation depuis le véhicule blindé est  rapidement dépassé par la situation, aussi Ripley décide d’elle dans le chaos le plus total de foncer à bord du blindé pour secourir les Marines.

Son intervention s’avère judicieuse puisqu’elle permet d’extirper quelques survivants face à des Aliens déchainés n’hésitant pas à s’attaquer au blindé pour tenter de percer ses protections.

Mais la navette de secours chargée de les rapatrier à bord du Sulaco est attaquée de l’intérieur par les féroces Aliens et s’écrase sur le réacteur atmosphérique provoquant des dégâts irréversibles et une réaction chimique irréversibles aboutissant à échéance coute à la destruction de la station.

Ripley, Newt, Burke et la poignée de Marine survivants sont alors contraints de se réfugier à l’intérieur de la station et de s’y barricader en attentant la venue d’hypothétiques secours.

C’est alors que Bishop révèle toute son utilité en acceptant de ramper dans les gaines de ventilation pour recaler l’antenne de la station permettant de téléguider à distance la navette de secours envoyée depuis le Sulaco.

Le courageux androïde accomplit bravement sa mission, tandis qu’à l’intérieur du complexe la pression des Aliens se fait plus intense.

Folle de rage, Ripley essaye de faire avouer à Burke qu’il savait pertinemment ce que les colons allaient trouver en réalité sur LV-426 puisque la Compagnie avait déjà envoyé le Nostromo rechercher les Aliens 57 ans auparavant.

Mais l’employé, aveuglé par ses objectifs de profit de mise au point de nouvel armement militaire après l’étude des Aliens, décide devant la décision de Ripley de le dénoncer, de libérer deux « Facehugger » sur elle et la pauvre Newt.

Avec courage et un peu de chance, les deux femmes échappent à la mort, grandement aidées par l’intervention des Marines qui comprennent la duplicité de Burke.

Contraints de tenter une sortie par les gaines de ventilation pour embarquer dans la navette réacheminée par Bishop, les Marines s’exposent aux Aliens et tombent courageusement les uns après les autres, Hudson, Gorman et l’épatante Vasquez tombant de manière héroïque en préférant se faire exploser plutôt que d’être dévorés par les Aliens.

Seuls le caporal Hicks (Michael Biehn) blessé à l’acide et Ripley parviennent à rejoindre Bishop dans la navette, Burke étant tué par les monstres et Newt étant tombée après une explosion dans la salle de ponte des « Facehuggers » pondus par une reine Alien au corps énorme et difforme.

Courageusement, Ripley retourne sur place chercher Newt, et l’arrache à la reine, étonnamment pacifique devant elle, avant d’incendier tous les œufs au fusil d’assaut.

La reine perd sa capacité de ponte mais retrouvant sa mobilité se montre capable d’embarquer dans la navette de secours, ou elle tue sauvagement le pauvre Bishop après que la station ait explosé dans une puissante déflagration thermonucléaire.

Une lutte à mort s’engage alors avec Ripley, qui utilise l’exosquelette d’un robot de charge de grande taille pour lutter pied à pied avec l’immense reine.

La machine est suffisante pour bloquer les capacités meurtrières de la reine et Ripley finit non sans une lutte acharnée à évacuer son corps dans l’espace.

Épuisée, elle place Hicks, Newt, les reste de Bishop et elle-même en biostase pour le voyage du retour.

En conclusion, « Aliens le retour » est fortement différent de l’œuvre originale de Scott.

Cameron déploie ici la grosse artillerie en utilisant des commando hyper virils capables de tuer des Aliens, présents cette fois en grande quantité mais du coup nettement plus vulnérables à la puissance de feu humaine.

L’action est plus spectaculaire avec l’utilisation de véhicule lourd et toute l’ingéniosité d’un exosquelette robotisé face à une reine Alien démesurée.

Même si tous les Marines tous en muscles et en gueule sont interchangeables, le scénario solide se tient très efficacement notamment avec la présence bienvenue d’une enfant fragile et débrouillard mais aussi d’un androïde cette fois dans un rôle beaucoup plus positif et  bénéfique que dans le premier opus ou il apparaissait sournois et machiavélique.

Pourtant en privilégiant l’action et la surenchère, « Aliens le retour » perd pour moi en suspens et ne parvient pas à égaler l’intensité suspens quasi insupportable du premier opus.

Moins mystérieux, moins diaboliquement angoissant, cet Alien bis délivre cependant un spectacle tout à fait divertissant.

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