Prometheus (Ridley Scott)

Taillé pour les fans de Science fiction amateurs d’histoires complexes et de paysages lointains somptueux, « Prometheus » raconte la quête dans un future proche (2093) d’une mission spatiale se rendant à bord d’un vaisseau appelé le Prometheus, pour explorer une lune lointaine sensé abriter les créateurs de l’humanité.

Le noyau dur de la mission est composé de scientifiques, comme les paléontologues Elisabeth Shaw (Noomi Rapace) et Charlie Holloway (Logan Marshall Green) qui ont bâti à partir de leurs recherches sur les différentes anciennes civilisations de l’humanité, la théorie selon laquelle des ingénieurs-créateurs extra terrestre auraient donné naissance à l’espèce humaine sur la planète Terre.

L’expédition financée par un richissime homme d’affaires mourant appelé Weyland (Guy Pearce) est dirigée par Meredith Vickers (Charlize Theron) sculpturale blonde autoritaire et assez peu avenante avec l’aide du surprenant androïde David (Michael Fassbender) crée par Weyland pour mémoriser tous les anciens langages et éventuellement prendre contact avec les extra terrestres.

En complément on trouve le capitaine du vaisseau, Janek (Idris Elba) un homme pragmatique, simple et courageux et d’autres scientifiques de moindre importance comme l’excentrique Fifield (Sean Harris) et le plus timoré Milburn (Ralf Spall).

Une fois le Prometheus arrivé à destination, l’équipage apprend la mission que lui a assigné Weyland a travers un hologramme et se décide à aller explorer un curieux temple de pierre.

Arrivée l’intérieur, l’expédition s’aperçoit que l’air est respirable, mais est témoin de phénomènes étranges comme la course éperdue d’hologrammes représentant les ingénieurs comme des humanoïdes de grande taille fuyant un péril en apparence mortel.

L’expédition progresse néanmoins plus en avant dans la structure pour découvrir une grande salle garnies de mystérieuses jarres et prend la décision de rapatrier à bord pour examen la tête d’un des ingénieurs retrouvée sur un cadavre.

Mais une tempête électro magnétique les oblige à se replier temporairement vers le vaisseau

Fifield et Milburn partis prématurément se perdent dans le dédale de pierres.

Entrés en contact avec d’étranges créatures reptiliennes, ils ne ressortirons jamais vivant du temple.

Sur le Prometheus, David a un comportement étrange, n’hésitant pas à inoculer un virus à Holloway et à profiter du retour de l’expédition dans le temple pour pénétrer dans une immense salle ou reposent les ingénieurs dans leurs tombeaux.

David met à profit ses stupéfiantes capacités de maitrise linguistiques et technologiques pour comprendre le mode de fonctionnement des machines des ingénieurs qui utilisaient des instruments de musiques pour recréer une vision en trois dimension de l’univers.

Du coté de l’expédition, le deuxième raid tourne au cauchemar avec la découverte du corps de Fifield horriblement brulé et la déclaration de l’infection foudroyante de Holloway.

Shaw pousse à un retour anticipé au vaisseau mais Vickers restée à bord interdit à Holloway de remonter à bord.

Le jeune homme comprenant qu’il n’a plus aucun espoir de survie accepte de se faire incinérer pour la survie du groupe.

Malgré sa douleur, Shaw n’a pas d’autres choix que d’accepter le sort de son amant.

Elle découvre ensuite par l’intermédiaire de David qu’elle est enceinte de trois mois.

Cette brusque nouvelle associée à sa stérilité génétique attire sa méfiance et la pousse à se faire retirer via les machines High tech du vaisseau le monstrueux embryon.

Choquée et ensanglantée, Shaw comprend ensuite que David est en réalité derrière ces manipulations et qu’il travaille pour Weyland en réalité toujours vivant à bord du vaisseau.

Weyland et sa fille Vickers lui révèlent alors son désir de rentrer en contact avec le dernier ingénieur en vie pour accéder à l’immortalité.

Il se rend malgré son infirmité dans le temple de pierre pour réveiller l’ingénieur qui se montre particulièrement agressif, tuant le vieux Weyland et détruisant son androïde David qui peut néanmoins toujours transmettre ses informations à Shaw.

La vérité éclate alors au grand jour et l’équipage restant comprend que les ingénieurs créateurs ont cherché à cultiver des espèces extra terrestres pour exterminer l’espèce humaine mais que leurs créations leur a échappé, provoquant leur propre destruction.

Pour empêcher le dernier ingénieur d’introduire la menace sur Terre, Janek prend alors la décision de sacrifier son équipage pour empêcher le vaisseau-temple des ingénieurs de décoller.

La scène, assez grandiose, réussit.

Dernière survivante du crash, Shaw communique avec David qui la prévient de la menace de l’ingénieur rodant dans le Prometheus pour l’éliminer.

Shaw réagit instinctivement en lâchant le prédateur muté en une immense pieuvre sur l’ingénieur.

Alors que Shaw aidée de David entreprend de chercher à l’aide d’un second vaisseau extra terrestre l’origine des mystérieux ingénieurs, on comprend que la mort de l’ingénieur donne naissance à un être reptilien censé être le premier Alien …

En conclusion, malgré un léger cote de déjà vu, « Prometheus » est un incroyable spectacle de science fiction faisant la jonction idéale entre « Alien » et « Mission to Mars ».

Ridley Scott nous transporte littéralement dans un ailleurs lunaire à l’esthétique sombre inspirée de l’artiste suisse H.R Giger, concepteur de la première créature mécanoide Alien.

Les prouesses technologiques sont au rendez vous avec un spectacle somptueux, que ce soit dans les effets visuels grandioses ou devant les superbes trouvailles High tech du vaisseau comme un appareil automatique de chirurgie ou un système de drones volant capables de cartographier un immense complexe sous terrain.

Mis à part le coté visuel, « Prometheus » brille par son scenario ambitieux et excitant donnant une interprétation osée du mythe de la création des hommes par le Titan Prométheus et narrant la quête insatiable des humains pour se rapprocher de leurs divins créateurs.

Comme cerise sur le gâteau, on appréciera le trait d’union avec la saga Alien.

« Prometheus » ou le début d’une nouvelle grande saga cosmique ?

Commentaires