Terminator 4 : Renaissance (Joseph Mac Ginty)

L'été 2009 voit une belle surprise avec la sortie dans les salles de « Terminator 4 : Renaissance »  réalisé par Joseph Mac Ginty.
Plus jeune j’avais vu en 1984 une affiche du premier Terminator au cinéma, j’étais alors trop jeune pour aller voir ce type de film mais même avec mes yeux d'enfants j’avais été impressionné par la carrure et le look façon blouson de cuir d’Arnold Schwarzenegger.
Plus tard j’ai découvert le film, ai adoré cette série B jouissive ou un invincible tueur cyborg de métal venu du futur distribuait les bourre pifs dans notre présent tout en mariant impassibilité mécanique et humour à froid assez dévastateur.
Fasciné par la Robotique, je suis donc devenu un fan, ne manquant aucune des aventures de mon  cyborg autrichien préféré.
On peut donc dire que j’ai grandi avec ce personnage en allant du premier émoi d’enfant au stade de jeune adulte en passant par celui de l’adolescent passionné se repassant en1991 le clip des Guns and Roses « You could be mine » en boucle.
Le 4 ieme opus se déroule en 2018, pour la première fois sans Schwarzengger (ou presque !) et après le jour du Jugement Dernier c’est à dire le déclenchement de la guerre nucléaire par Skynet l’intelligence artificielle déclarant par la même occasion l'ouverture de la guerre entre machines et hommes.
Le film commence par mélanger les trajectoires de personnages sans lien apparent.
Si Joseph Connor interprété par Christian Bale (acteur que j’adore) est bien connu des fans de la saga comme celui qui mettra fin au règne des machines, le personnage de Marcus Wright (Sam Worthington) condamné à mort ayant légué son corps à la science en 2003 est plus surprenant car sans lien apparent avec la mythologie.
Lors d’une offensive contre une base tenue par les machines, Joseph Connor découvre un moyen de les vaincre en utilisant un signal qui a une certaine fréquence les met hors service.
La base est ensuite rasée par une explosion et Connor demeure apparemment le seul humain survivant.
Mais Wright enfermé dans les sous terrains de la base est lui aussi mystérieusement libéré après 15 ans d’oubli depuis son exécution.
Il erre dans le décombres d’un monde en ruine ou les humains font partie d’un mouvement de Résistance dont l’un des chefs emblématique est Connor.
Wright fait la connaissance d’une petite fille muette et de Kyle Reese, adolescent, qui sera le futur père de Joseph Connor puisque celui ci vient d’un futur encore plus éloigné.
Tous les trois passent par bien des épreuves …
Lors d’un assaut des machines, Kyle et la petite fille sont enlevés et emmenés dans l’antre de Skynet à San Francisco.
Wright échappe aux machines et entre en contact avec la Résistance.
Mais une surprise attend Connor qui découvre que Wright est réalité un cyborg doté d’un cœur et d’un cortex humain …
Le plus troublant est que Wright est lui même persuadé d’être un humain.
Après plusieurs rebondissements, les deux « hommes » décident de collaborer pour aller chercher Kyle dans l’antre de Skynet avant que la Résistance ne lance une grande offensive pour détruire Skynet à l’aide du signal désactivant les machines …
Sans vouloir tout raconter, j’ai trouvé « Terminator 4 : Renaissance » époustouflant.
Alors oui l’absence de Schwarzenegger constitue un handicap mais le film parvient pour moi à compenser ce manque.
Le scénario est redoutable, avec de multiples revirements et changements de rapports de forces entre les hommes et les machines.
Le personnage de Wright terriblement ambigu puisque « cyborg » poussé à l’extrême, presque plus humain que robot est fantastiquement attachant.
La réalisation est incroyablement musclée, avec l’utilisation de caméra mobiles à hauteur d’épaule créant une formidable impression de réalisme et de choc visuel permanent durant les scènes d’actions.
Les effets spéciaux m’ont bluffé, la créativité autour des machines étant exceptionnelle entre Terminator soldats classiques T-600, lourds, puissants, aussi impitoyables que malhabiles, gigantesques fantassins robotisés grands comme des immeubles, robots espions volants, robots chasseurs de combat ou forteresses volantes, robots-motos aux trajectoires infernales ou robots aquatiques ressemblant à de redoutables serpents mécaniques …
Et puis la cerise sur le gâteau, le T-800, le Terminator ultime, un Arnold Scharzenegger de 25-30 ans dopé à l’énergie nucléaire.
J’ai aussi adoré les clins d’œils aux anciens opus, les répliques « cultes » replacées au bon moment, l’allusion aux Guns and Roses et celle plus surprenante en forme d’hommage à Alice in Chains groupe que je vénère et qui me donne envie de pleurer chaque fois que je l’écoute.
Les deux scènes les plus fortes pour moi : l’attaque du Terminator géant sur la station service avec la poursuite entre camion citerne et robots-moto, digne d’un Mad Max robotique et bien entendu l’affrontement final dans une usine-fonderie, lui aussi superbe clin d’œil au premier volet.
De plus les acteurs sont beaux, charismatiques, hommes comme femmes …
J’ai donc retrouvé tout ce que j’aime dans ce 4ieme volet, un film de science fiction sombre au scénario captivant, des magnifiques trouvailles technologiques et des scènes d’action tenant en haleine dans un esprit finalement très heavy metal.
 « Terminator » contrairement à « Matrix » ne montre pas des bellâtres aseptisés et asexués faisant du kung fu avec arrêt sur images dans un monde virtuel, il traduit une lutte entre l’organique et le mécanique, la contestation d’une domination des machines basée sur une supériorité physique réelle et non virtuelle ce qui est bien plus effrayant pour moi.
En résumé, le film de SF parfait pour moi …

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