Homeland, saison 1, épisode 12 (Howard Gordon, Alex Gansa, Gideon Raff)

« Homeland, saison 1, épisode 12 » est le plus long de la première saison.
On y voit l’affreux Brody (Damian Lewis) enregistrer une vidéo qu’il souhaite être découverte après son acte terrible et les préparatifs pénibles de l’attentat qui se prépare.
Seule au sein de la famille, Dana (Morgan Saylor) semble se douter de quelque chose et trouver l’attitude de son père étrange après l’avoir surpris prier en arabe dans le garage et lui avoir parlé à travers la porte alors qu’il enfile son gilet explosif.
La jeune fille tente de le dissuader d’aller à la cérémonie dans laquelle le Vice-président Walden (Jamey Sheridan) annonce sa candidature mais finit par le laisser partir dans la voiture qui l’y conduit.
De son côté, Walker (Chris Chalk) s’est déjà introduit dans un immeuble à proximité en se dissimulant à l’arrière d’une voiture d’une vieille dame du quartier.
Lentement il prépare son fusil à lunettes pour toucher sa cible.
Au chevet de Carrie (Claire Daines) plus mal que jamais , Saul (James Patinkin) fait comprendre à Maggy (Amy Hargreaves) qu’elle ne retrouvera plus jamais son poste à la CIA et continue son enquête, finissant par découvrir un vieux dossier hachuré faisant état d’une frappe de drone sur une résidence d’Abou nazir (David Neghaban) coïncidant avec l’arrêt de ses activités pendant de longs mois.
Mais Estes (David Harewood) le rabroue sans ménagement.
Plus tard, on découvre que le directeur adjoint de la CIA est au courant et rend compte à Walden qui lui demande de continuer à bloquer l’embarrassant Berenson.
Alors que la cérémonie approche, Carrie surexcitée amadoue Virgil (David Marciano) pour se rendre sur place.
Là, elle ressent la proximité d’un attentat et assiste impuissante aux tirs de Walker qui tue Elisabeth Gaines (Linda Purl) et blesse plusieurs agents avant de laisser Walden, Estes et son équipe se mettre à l’abri à l’intérieur avec à leurs côtés Brody et sa ceinture.
Dans une pièce hautement sécurisé, Brody attend que Walden les rejoigne mais découvre que son gilet ne fonctionne pas lorsqu’il actionne le mécanisme.
Pris d’angoisse il se rend alors aux toilettes pour le réparer tandis que Carrie se rue chez les Brody pour tenter de convaincre Dana d’appeler son père afin de le dissuader de commettre cet attentat.
Apeuré par le comportement agité de Carrie, Dana appelle la police et se fait appuyer par sa mère (Morena Baccarin) qui la découvre eu retour d’un match de karaté de son fils.
Carrie finit au poste de police mais ensuite Dana appelle son père et parvient à lui faire jurer de revenir à la maison.
Brody qui a fini par réparer son gilet, recule donc in extremis dans son acte insensé.
De retour chez lui épuisé nerveusement, il obéit à Jessica pour se rendre au commissariat et fait promettre à Carrie de ne plus jamais le revoir.
En sortant, cette dernière prend une décision radicale, se faire soigner par électrochocs.
Saul qui a découvert que Walden a bel et bien fait tuer 82 enfants par une frappe de drone pour tuer Abou Nazir, intervient à l’hôpital mais ne peut l’empêcher d’aller au bout de son projet de subir un traitement médical violent dans le mince espoir de la soigner.
Brody ne reste pas pour autant inerte et élimine sans état d’âme Walker après avoir convaincu Abou Nazir qu’il serait plus utile vivant aux côtés de la campagne de Walden.
En conclusion, « Homeland, saison 1, épisode 12 » est une réussite et surpasse tous les épisodes de la série par sa construction et son intensité paroxysmique.
Face à un attentat combiné d’une grande sophistication reposant sur le savoir-faire de deux soldats d’élites américains retournés, la malheureuse Carrie et ses troubles bipolaires se heurte à un mur d’incompréhension d’autant plus que la bureaucratie ronge la CIA, avec ses chefs plus préoccupés par leurs carrières que par écouter les intuitions de leurs subordonnés pourtant proche de comprendre le déroulé des tragiques évènements.
Brody reste le personnage central de la saison 1 et fait figure de monstre glacé réellement effrayant, même si la relation avec sa géniale fille Dana parvient finalement à ébrécher la carapace du terroriste.
La saison 1 clôt un fascinant jeu de pistes confirmant la dangerosité de l’ex Marines et la souffrance de Carrie, malade et rejetée de tous, sauf Saul et sa sœur Maggy.
Homeland est donc une série singulière mélangeant thriller d’action machiavélique et plaidoyer pour les malades atteints de dépression…
Du travail impressionnant donc à confirmer dans une seconde saison ?

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