Click & love (Cyril Massarotto)

Changement radical de registre avec « Click & love » roman de Cyril Massarotto paru en 2018.
« Click & love » appartient à la branche de romans contemporains, légers et romantiques qui obtiennent un fort succès auprès d’un certain public féminin.
L’histoire de « Click & love » raconte comment Julie, une modeste femme de ménage vivant en banlieue parisienne, entre en contact avec Paul, un chirurgien français exilé à Londres par l’intermédiaire d’une nouvelle application pour rencontres en ligne « Click & love ».
Julie qui a rompu avec son petit ami après deux fausses couches et Paul obsédée par le souvenir de sa femme Audrey morte après un stupide accident domestique, sont tous les deux des âmes blessées et doivent se faire tirer l’oreille par leurs amis respectifs, Ornella et Jonas pour s’inscrire.
Mais le concept de « Click & love » est pour le moins novateur : pas de rencontres à la chaine mais une optimisation très précises après avoir renseigné un questionnaire détaillé éliminant ensuite statistiquement les profils compatibles à moins de 80% avant qu’une « love coach » ne prenne le relais pour confirmer la possibilité d’entrer en contact.
Julie qui est payée pour tester l’application et Paul dont Jonas s’apprête à racheter « Click & love » se piquent finalement au jeu et entrent en relation via des tchats interminables.
Tombés amoureux, ils se rencontrent finalement dans un restaurant à Paris mais disparaissent subitement tous les deux alors que tout semblait aller pour le mieux.
Julie vit mal ce nouvel échec et se renferme sur elle-même tandis que Paul met tout en œuvre pour la retrouver, y compris harceler une actrice londonienne qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau.
Finalement le voile est levé : l’appli était bidon et les deux amis ont tout manigancé pour les faire se rencontrer, même si ils ne correspondent pas exactement aux photos mis en ligne !
En conclusion, parler de littérature avec « Click & love » est insultant car on est ici dans la plus pure accumulation de clichés destinés à séduire un public féminin adepte d’histoires à l’eau de rose.
Comme dans « Pretty woman » il est beau, ténébreux, riche, chirurgien de surcroit (donc sauveur de vies), ex rugbyman mais malheureux, elle est pauvre, gaffeuse, sensible et attachante.
Les meilleurs amis jouent les confidents et le scénario autour d’une application « miraculeuse » est destiné à tenir  les 350 pages « gros caractères » …
Affligeant de nullité donc comme tout ce pan de la littérature qu’exploitent des « auteurs » comme Massarotto.
J’ose croire que les femmes méritent mieux que cela !

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