Les Misérables, partie 2 (Victor Hugo)

La suite des « Misérables, partie 2 » de Victor Hugo.
Ici l’auteur prend comme point de départ la retraite forcée de Jean Valjean et Cosette dans le couvent du Petit-Picpus, dans le 12ieme arrondissement de Paris.
Pris en protection par Fauchelevent l’ex paysan devenu homme à tout faire au monastère, Valjean/Madeleine utilise un habile stratagème en se cachant dans un cercueil pour échapper à la vigilance des mères supérieures.
Grandement aidé par Fauchelevent qui berne non sans difficulté le nouveau fossoyeur, Valjean s’extirpe de sa tombe et se fait passer pour le frère du vieil homme accompagnée de sa fille, permettant ainsi à Cosette de bénéficier des bienfaits d’une éducation dispensée par les sœurs.
La troisième partie consacrée à Marius Pontmercy, un jeune homme élevé par son beau père Gillenormand à Paris dans la haine de la République et de Bonaparte, dont le destin va brutalement basculer lorsqu’il va découvrir que son père fraichement décédé, était un ancien héros de guerre, fait baron et colonel du grand Napoléon.
Dès lors, obsédé par ce père qu’il n’a jamais connu, Marius s’identifie à lui et se sépare irrévocablement de son éducation royaliste.
Vivant de bohème, poursuivant mollement des études de droit pour être avocat, Marius fréquente des salons d’étudiants révolutionnaires et croiser un jour au jardin du Luxembourg Cosette se promenant avec Valjean.
Cette rencontre constitue un véritable coup de foudre pour lui et chaque entrevue avec la belle Cosette va devenir l’objectif de son existence.
Lorsque Valjean éloignera sa fille adoptive de cette nouvelle tentation, Marius va rester désespéré et continuer à vainement la retrouver dans le Paris des années 1830.
Mais le destin le rattrape une nouvelle fois lorsque ses voisins de la maison Gobereau, les Thénardier, tendent un piège à Monsieur Madeleine pour lui sous tirer son argent.
Le couple terrible, aidé d’une bande de voleurs/assassins professionnels appelée Patron-Minette, piège la générosité de Valjean et puis lorsqu’il réalise qu’il a affaire à son vieil ennemi entreprend de récupérer Cosette.
Sous le regard tétanisé d’un Marius trop effrayé pour appeler la police, Valjean résiste aux pressions morales et physiques des voyous et parvient à s’échapper avec un mélange de ruse et de force d’ancien bagnard.
Alerté par Marius, l’inspecteur Javert coffre toute la bande qu’il emprisonne dans la prison de la Force.
Mais aidés par Montparnasse, un habile complice à l’extérieur, Thénardier et ses acolytes réussissent une audacieuse évasion.
Gavroche le gamin des rues parlant l’argot de Paris apparait également comme un petit voyou au grand cœur, capable d’offrir l’hospitalité à d’autres enfants jetés à la rue ou de voler un voleur pour venir en aide à un vieil homme dans le besoin.
Le roman se termine sur l’évasion de la dangereuse bande des Thénardier et les retrouvailles émouvantes entre Marius et Cosette qui se déclarent enfin leur amour !
En conclusion, « Les Misérables, partie 2 » continue la gigantesque fresque romanesque initiée par Victor Hugo.
Celle-ci toujours brillante introduit de nouveaux personnages hauts en couleur (Marius, Gavroche) et fait s’entrelacer à loisir le destin des grandes figures du roman (Valjean, Javert, Thénardier, Cosette) dans des intrigues complexes, riches, habiles mais toujours plaisantes bien que d’une intensité moindre que celle de la première partie.
Hugo ne peut cependant s’empêcher de verser dans de longues considérations personnelles sur la vie monacale, du peuple, sa passion du Paris aujourd’hui oublié et l’actualité de son époque notamment la chute de la Restauration.
Ces longues digressions d’un intérêt relatif meublent pour moi le récit et en cassent parfois le rythme.
En piste pour la dernière partie ?

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