Les Misérables, partie 3 (Victor Hugo)

Dernière partie de l’œuvre romanesque titanesque de Victor Hugo avec « Les Misérables, partie 3 ».
Ici, Marius continue son idylle du reste très chaste avec Cosette mais Jean Valjean se sentant menacé, simule un départ en Angleterre pour l’éloigner de son amant.
Désespéré, le jeune homme rejoint les barricades érigées à Paris après la mort du Général républicain Lamarque.
Cette insurrection républicaine 1832 constitue le nœud central de cette troisième partie avec un choc frontal contre les troupes armées royalistes.
Courfeyrac mène la résistance, rejoint par ses amis et le petit Gavroche à la gouaille tout parisienne.
Ebranlé par la découverte de la relation amoureuse de sa fille, Valjean rejoint les insurgés et y retrouve son vieil ennemi Javert, détenu prisonnier et promis à une exécution.
Après une longue montée de tension, l’assaut des militaires a finalement lieu.
Eponine secrètement amoureuse de Marius, se sacrifie pour lui, le vieux Mabeuf clame en mourant son amour pour la République, Gavroche meurt comme il a vécu de manière touchante et insolente.
Les insurgés sont inévitablement vaincus mais meurent avec héroïsme.
Contre toute attente, Valjean épargne Javert et le laisse s’enfuir puis charge Marius blessé et inconscient sur son dos pour une fuite éperdue dans les égouts de Paris.
Hugo se surpasse encore dans la description chirurgicale de ce monde souterrain et inquiétant dans lequel Valjean frôle la mort que ce soit par les patrouilles à ses trousses ou l’eau fétide.
Alors que l’increvable vieillard réalise de nouvelles prouesses physiques, il bute finalement contre une grille lui barrant l’accès au salut.
Son vieil ennemi Thénardier, rodant lui-aussi dans les égouts,  l’aide alors en le prenant pour un collègue voleur et assassin.
Valjean profite de ce quiproquo et livre Marius chez son grand père Gillenormand, qui lui fait prodiguer les soins nécessaires pour se remettre.
Les retrouvailles avec Cosette achèvent ce rétablissement et lorsque Valjean invoque le colossal patrimoine que son alter égo Madeleine va lui léguer, Gillenormand n’objecte plus rien à un beau mariage.
Mais le vieil homme privé de sa raison de vivre, décline, avoue à Marius qu’il n’est pas le père de Cosette et qu’il est de surcroit un ex forçat…ce qui ne l’empêche pas de conserver un droit de visite.
La roue tourne, Javert ébranlé par le geste de Valjean, ne peut se résoudre à l’arrêter de nouveau et se jette d’un pont dans la Seine…
Thénardier tente une ultime manœuvre pour soutirer  quelques billets à Marius puis finalement quitte la France pour devenir négrier en Amérique du Sud.
La fresque se solde par la mort touchante de Valjean, sans nul doute le personnage principal du roman.
En conclusion, « Les Misérables, partie trois » est sans doute la partie que j’ai le moins appréciée de l’œuvre de Maitre Hugo.
Énormément de divergences sur l’argot, les égouts ou la situation politique de l’époque, peu de sang neuf ou de rebondissements ici, juste un spectaculaire point de convergence sur fond de drame historique…
Reste l’épopée dans les égouts et les fins émouvantes de Gavroche, Eponine et Valjean pour rendre cette dernière partie digne d’intérêt.

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