La dette (Mike Nicol)

 



Afrique toujours avec « La dette » polar sud-africain de Mike Nicol sorti en 2012.

 « La dette » montre deux anciens trafiquants d’armes, le blanc Mace Bishop et son associé noir Pylon Buso, obligés pour effacer l’échec d’une livraison passée, d’assurer la sécurité de Ducky Donald Hartwell, patron d’une boite de nuit branchée de Cape Town dans laquelle son fils Matthew deale abondamment.

Donald a en effet reçu des menaces directes d’un groupe de pression musulman appelé la Pagad, dirigé par Sheemina February, une femme redoutable.

Mace et Pylon qui ont maintenant des vies rangées et s’occupent de prendre en charge les activités de touristes fortunés venus en Afrique du sud faire de la chirurgie esthétique, sont très embarrassés par cette mission difficile d’autant plus que Matthew, lui-même toxicomane n’est pas en mesure d’être contrôlé.

Malgré leurs mises en garde, la Pagad réussit à placer une bombe et fait exploser le club.

Dans cet affrontement, Mace qui ose défier February paye le prix fort lorsque sa fille Cristina est enlevée à leur domicile et reçoit une balle qui la laisse paraplégique.

Tandis que Cristina tente de retrouver une vie normale, Mace qui vient d’acheter une très belle maison pour sa femme d’origine malienne Oumou, se retrouve perclus de dettes et menacé d’expulsion.

Pris à la gorge financièrement, il n’a pas d’autre choix que d’accepter de recommencer à trafiquer pour se renflouer.

Mace renoue avec Isabella, une ex petite amie appartenant au milieu du crime organisé  New-yorkais et/ou de la CIA.

Entre deux parties de jambes en l’air, une grosse affaire se profile : réceptionner une grosse cargaison d’armes en Angola et les vendre à un trafiquant de diamants nommé Webster.

Malheureusement les choses tournent mal et Webster qui est effectivement un homme influent tente de faire assassiner Mace et Pylon en même temps que le ministre pour qui il est censé travailler.

Les deux anciens mercenaires sauvent leur peau en laissant Webster sur le carreau et le ministre sain et sauf, qui reconnaissant les laissent partir avec les diamants.

Pourtant, Mace ne reverra jamais Isabella, assassinée par son mari Paulo, un minable dealer ayant décidé de la jouer perso pour refaire sa vie avec sa maitresse Vittoria.

Camé jusqu’à la moelle, le couple terrible Paulo-Vittoria sème des cadavres d’étrangers à Cape Town se qui force les autorités locales représentées par le commissaire Gonçalves à enquêter.

Lorsque Mace comprend ce qu’a fait Mace, il le traque et retrouve sa trace dans un safari pour touristes.

Lentement, patiemment, il torture le couple, leur arrache des aveux enregistrés et finit par les pendre dans leur chambre d’hôtel après avoir récupéré les diamants que Paulo avait pris pour le compte d’Isabella.

Mais il ignore que Februray continue de le poursuivre de sa haine en raison de l’entêtement de Donald à bâtir un luxueux programme immobilier sur un cimetière d’esclaves.

Ayant échappé de peu à une tentative de meurtre, Donald supplie Mace de le protéger mais ne peut empêcher Mike Rheeder, le brutal homme de main de la matrone, de l’enlever et de le séquestrer dans la cave de son ancienne maison rachetée pour l’occasion.

Homme impitoyable et cruel qui n’a pas hésité à éliminer l’ancien mari de February, l’influent homme d'affaires corrompu Mo Siq, Rheeder a une dette à régler avec Mace qui lui avait tiré dans l’épaule alors qu’il stationnait devant la boite de nuit.

C’est Pylon qui réussit à secourir son ami en géo-localisant sa voiture, une Alfa spider rouge.

Lorsque Pylon arrive, il trouve Rheeder raide mort, February ayant laissé un discret pistolet dans la cave pour permettre à Mace d’éliminer un homme en qui elle n’avait, à raison aucune confiance.

Les deux copains s’en sortent alors de nouveau bien avec en surplus de quoi voir venir à l’aide des quelques diamants glanés.

En conclusion, « La dette » est un long roman doté d’une intrigue boueuse dans laquelle un homme replonge dans son passé trouble pour tenter de s’extraire d’une situation délicate.

Nicol raconte ici des histoires de gangsters tout puissants face à une police inutile sur fond de trafics divers (armes, drogue, diamants) mais on a du mal à s’attacher réellement à son héros, un père de famille trompant sa femme et tuant pour se venger de la mort de sa maitresse, elle-même pourrie jusqu’à la moelle.

Bien sur l’Afrique du Sud est une très bonne toile de fond pour un polar mais la facture trop classique et prévisible de « La dette » m’a empêché de prendre beaucoup de plaisir à sa lecture.

On ne gagne pas à tous les coups !

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