La ligne de front, une aventure rocambolesque de Vincent Van Gogh (Manu Larcenet)
Nous restons dans la bande dessinée franchouillarde avec « La ligne de front, une aventure rocambolesque de Vincent Van Gogh » de Manu Larcenet.
Sorti en 2004, « La ligne de front, une aventure rocambolesque de Vincent Van Gogh » montre le peintre Vincent Van Gogh, envoyé par les politiciens de l’époque sur la ligne de front de la guerre de 1914-1918 afin d’envoyer des croquis permettant d’expliquer la soi-disant démotivation des soldats.
Accompagné du général Morillon qui avait soufflé l’idée au président, le bourru sergent Van Gogh, surmonte son antipathie pour les gradés militaires et accepte la mission.
Sur place, cet étrange duo croise deux déserteurs qui finalement émus par le mots de l’artiste, les épargnent de justesse et se rapprochent de plus en plus des combats.
Van Gogh est victime de désagréables visions de soldat transformés en oiseaux appelés égouluments juste avant leur mort fauchés par des obus, des balles ou les gaz.
La mort, la peur, les lâches fusillés pour l’exemple habitent le quotidien effroyable des hommes…
Au cours d’un assaut se transformant en boucherie, Van Gogh et Morillon font face à l’apparition d’une petite fille appelée la mère des obus, car guidant les bombes sur les soldats à tuer en représailles de la mort de son propre père.
La petite fille les mène jusqu’à sa mère qui conserve des effets personnels des soldats sacrifiés.
En une ultime scène d’horreur, un monstre chargé de boue, de bombes et de balles emporte Morillon.
Lorsque les politiciens reçoivent les peintures de Van Gogh, ils sont déçus du résultat et croient qu’il a perdu l’esprit face à la dure réalité du terrain.
En conclusion, sacrifiant à un exercice quasiment imposé lorsqu‘on se revendique artiste français, Larcenet s‘attaque avec « La ligne de front, une aventure rocambolesque de Vincent Van Gogh » au sommet historique et dramaturgique de la guerre de 1914-1918.
L’angle est orignal, mais simplet avec un classement hâtif des politiciens et des militaires de haut rang en pourris incapables et un dénouement sous la forme d’une vengeance puérile nimbée de fantastique.
Sous le trait infantile de Larcenet, même la violence et la mort paraissent édulcorées, seules restant pour stimuler l’œil quelques jolies planches très soignées imitant le style de Van Gogh.
C’est au final bien trop peu pour trouver un quelconque intérêt à cette œuvre faible et peu originale.
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