La révolution américaine, 1763-1789 (André Kaspi)



Un peu d’Histoire avec « La révolution américaine, 1763-1789 » de l’historien André Kaspi.
Sorti initialement en 1976, cet ouvrage retrace de manière assez succincte les principaux évènements ayant amené l’Amérique du Nord, faisant partie de l’Empire britannique à son indépendance.
Dominé économiquement par l’Angleterre depuis le XVIIième siècle en tant que colonie la cote Est de la Géorgie jusqu‘au Maine, est victime d’une succession de taxes sur ses exportations en matières premières (sucre, tabac, coton) mais c’est finalement en 1765, le Stamp act taxe sur les courriers qui déclenche les premières rebellions.
En 1774, le maintien des taxes par Georges Townshend  sur le cidre, rhum, malt, la toile et le lin, aggrave les tensions avec la maison mère et les émeutes succèdent aux boycotts.
Devant l’incapacité de faire appliquer ses mesures destinées à renflouer sa puissance vacillante, l’Angleterre réagit par la force, envoyant des troupes armées et demandant la fermeture du port de Boston, foyer de la rébellion.
En 1775, la guerre est alors inéluctable avec les milices patriotiques américaines.
En juillet 1776, ceux qu’on appelle les Pères fondateurs de la nation américaine (Thomas Jefferson, Georges Washington, Benjamin Franklin) peuvent créer la Déclaration de l’Indépendance.
En 1779, une coalition contenant la France, l’Espagne et la Hollande et même des tribus indiennes, se liguent contre l’Angleterre qui est forcée de reconnaitre l’indépendance des États-Unis par le Traité de Paris signé en 1783.
Plus tard, en 1787, les États-Unis se constituent en république fédérale puis établissent une Constitution des États-Unis d’Amérique statuant sur le fédéralisme des états mais aussi les différentes responsabilités des présidents, vice présidents, sénateurs, grands électeurs, membres du Congrès et de la Cour suprême, principaux organes législatif, exécutif et judiciaires.
Enfin en 1789, la Déclaration des Droits de l’Homme, vient compléter ces textes fondateurs par de grands et beaux principes républicains, démocratiques et humanistes.
Seule ombre au tableau, le refus de l’abolition de l’esclavage en raison des forts enjeux économiques pour les plantations du Sud…
La suite sera marquée par des liens commerciaux très majoritaires avec l’Angleterre au détriment de la France, bien peu cher payée de son action, le coup d’envoi de la colonisation des territoires de l’Ouest au potentiel gigantesque et une glorification du mythe de la révolution américaine avec ses lieux-dits et ses héros…
En conclusion, « La révolution américaine, 1763-1789 » est un déception tant l’aspect qui m’intéressait le plus le conflit armé et le déroulement de batailles jusqu’au dénouement est survolé, Kaspi préférant se concentrer sur l’aspect juridique des écrits fondateurs de la grande nation américaine.
Même si les textes crées pour l’occasion sont des chefs d’œuvre de démocratie républicaine d'une  incroyable proximité avec ceux de la France, cet aspect seul ne saurait combler ma soif de connaissance quant à la naissance de la plus grande démocratie du monde.


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