The Vietnamwar, épisode 4 (Ken Burns, Lynn Novick)



 


 

Dans « The Vietnamwar, épisode 4 », Johnson tente sans succès de faire une coalition internationales pour le soutenir dans sa guerre mais essuie un refus des autres puissances qui souhaitent l'ouverture de négociations.

Des personnalités comme Martin Luther King ou Mohamed Ali prennent position contre la guerre mais ceci ne l’empêche pas de défendre sa guerre lors d'une consultation populaire à Hawai face à des avis pourtant très pertinents notamment du conseiller George Kennan qui met en avant que la victoire ne pourra s'obtenir qu'à un cout humain et matériel exorbitant.

Johnson adopte la politique du général Westmoreland qui propose d'intensifier les frappes sur les cote Est et sur la piste Ho Chi Minh longue de 20 000 km afin de couper l'axe de ravitaillement adverse Nord-Sud.

Mais malgré les millions de bombes déversées, les Vietcongs reconstruisent inlassablement faisant fi des pertes humaines colossales.

Lorsque la conscription qui touchait essentiellement les pauvres et/ou les minorités black et latina s'étend à la classe moyenne, les groupes d'opposition à la guerre croissent et aboutissent à des affrontements entre pour et contre, même si la majorité reste en faveur de la poursuite.

L'aide au développement de l'agriculture, des transport ou des soins ne parvient pas à compenser l'horreur des bombardements et les paysans pauvres frappés continuent de s’enrôler dans les forces vietcongs.

Alors que le Sud du Vietnam bascule dans la guerre civile, les Américains qui comptent jusqu'à un demi million d'hommes semblent enlisés jusqu'au coup face à un ennemi prêt à payer n'importe quel cout pour vaincre.

Le sort des pilotes capturés, torturés et exhibés est particulièrement évocateur de la cruauté des deux camps et inspirera bon nombres de cinéastes sans que l'horreur des bombes au napalm et au défoliant ne soit soulignée.

En conclusion, « The Vietnam war, épisode 4 » donne toujours le tournis par l'horreur des chiffres et la violence des images dans lesquelles les cadavres s'amoncellent.

Aucune souffrance n'est épargnée, qu'elle soit américaine ou vietnamienne et les images/récits pathétiques émeuvent jusqu'aux larmes comme sait si bien le faire le génial Ken Burns.

Habillé d'une bande son magnifique signée Trent Reznor, ce quatrième épisode vous emporte encore plus loin dans l'horreur d'une guerre horriblement inhumaine dirigée par des politiciens dépassés par les évènements.

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