Rosario (Emilio Maille)

 



 Les films colombiens sont assez rares dans nos contrées, aussi « Rosario » d’Emilio Maille, sorti en 2005 fait-il figure de curiosité.
Adapté d’un roman de Jorge Franco Ramos, « Rosario » montre l’attraction irrépressible d’Antonio (Unax Ulgade) et Emilio (Manolo Cardona), deux fils de bonne famille de Medellin envers une vaporeuse brune repérée dans une discothèque.
Emilio est le plus entreprenant et séduit la belle qui se nomme Rosario (Flora Martinez) et qui d’entrée se montre vénéneuse en raison de son appartenance à un gang de tueurs de la ville.
Emilio entreprend une relation complexe avec Rosario, qui revendique fièrement son mode de vie et son indépendance en n’hésitant pas à tenir la dragée haute à ses parents dans un diner familial plus que houleux.
Travaillant avec son frère Johnefe (Rodrigo Oviedo) et Ferney (Alonso Arias) également tueur, Rosario bénit chacune de ses sorties pour tuer des gens pour le compte des caïds locaux.
Mais l’inéluctable finit par arriver et Johnefe par se faire tuer.
Sa mort est un déchirement pour Rosario qui vivait avec lui depuis sa fuite de sa famille après avoir castré à coups de ciseaux un père qui abusait d’elle.
L’enterrement de Johnefe est particulièrement pénible, ses amis gangsters s’échinant à trimballer son cadavre jusque dans une boite de nuit pour lui faire passer sa dernière soirée avec les vivants.
Alors que le cœur de Rosario penche à présent du coté d’Antonio, le cycle infernal de la vengeance s’enclenche et la pousse à vouloir tuer les meurtriers de son frère.
Pour arriver à ses fins, Rosario combine sa sublime beauté et ses talents de tueuse.
Mais également traquée à son tour, elle se replie sur elle-même, s’éloignant de ses amants.
Elle finit par subir le même sort que ses victimes et reçoit plusieurs balles dans une discothèque sous les yeux d’Antonio qui paniqué se rue à l’hôpital dans l’espoir de la sauver.
Mais Rosario finit par mourir de ses blessures…après que la police recueille son témoignage.
En résumé, « Rosario » est un film à petit budget d’une violence et d’un désespoir quasi insupportable.
Flora Martinez crève littéralement en morena fatale, sillonnant les boites de nuit branchés et les ruelles sordides des bidonville de la ville pour accomplir ses basses besognes.
Histoire d’amour vénéneuse sur fond de minables trafiquant s’entretuant sur des motos, « Rosario » reste un petit film dur trop stéréotypé pour réellement sortir du lot des habituels sujets latino-américains.

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