The Vietnam war, épisode 3 (Ken Burns, Lynn Novick)
Dans « The Vietnam war, épisode 3 » on découvre un Lyndon Johnson plus qu’embarrassé par un conflit qu'il ne maîtrise pas en Asie du Sud-Est.
Excellent président social sur son sol avec des programmes pour la lutte contre la pauvreté, les discriminations raciales et l'accès aux soins, Johnson n'a pas de solutions à la période d'instabilité qui fait suite à la chute de Diem au Sud Vietnam.
Au Nord, Le Duan soutenu par la Chine prend le dessus sur Ho Chi Minh partisan de plus de retenue et désire une guerre totale contre l'ARVN.
Après un accrochage naval dans le golf du Tonkin contre des contre torpilleurs américains, Johnson déclenche plusieurs séries de frappes aérienne, mais c'est après la défaite de Binh Gia, dans laquelle les rangers et marines sud vietnamiens se fond décimer dans une embuscade, que la décision d'envoyer des troupes américaines au sol est prise.
En parallèle des bombardements massifs de l'opération Rolling thunder sur le Nord, 3000 Marines sont envoyés pour garder la base aérienne de La Drang avant de se trouver vite pris dans des conflits dans la jungle.
Alors que les Marines mal préparés souffrent de leur manque d’adaptation au relief tropical, des mouvements pacifiques s'élèvent dans les plus prestigieuses universités américaines pour s'opposer à la guerre.
Johnson est alors obligé de mentir sur l'implication des Américains au sol mais le travail non censuré de la presse, ne tarde pas à alerte l'opinion publique sur le « sale boulot » des Marines qui incendient des villages et font de nombreuses victimes civiles dont les familles survivantes viennent rejoindre le camps adverse toujours plus nombreux.
Lors des batailles de La Drang, le Lieutenant Colonel Charlie Moore emporte une douloureuse victoire à l'aide des frappes de l'artillerie et des avions, ce qui poussera ensuite les Viet Congs à rechercher le combat de près avec un succès certain.
Cet épisode se termine sur la demande acceptée du général Westmoreland d'envoyer 200 000 hommes de plus sur place pour « en finir ».
En conclusion, « The Vietnam war, épisode 3 » montre de manière flagrante comment l'administration Johnson a été dépassée par le conflit et pris dans un engrenage de toujours plus de moyens humains et matériels face à des troupes rustiques et déterminées, prêtes à perdre 9 hommes pour en tuer 1, ce rapport se voulant aujourd'hui inacceptable dans les conflits modernes dans lesquels la presse fait caisse de résonance.
Avec ses images chocs, ses témoignages personnels des deux camps, ce second épisode vous glace les sangs en décrivant l'horreur absolue de la guerre, qu'elle que soit son lieu et sa date.
Rude mais o combien salutairament édifiant.
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